Les agriculteurs réunis au sein de Marre des Faucheurs tiennent à dénoncer l’initiative du groupe Communiste au Sénat qui a déposé le 29 mai dernier une Proposition de Loi relative à la mise en place d’un moratoire sur la mise en culture des semences de colza et de tournesol tolérantes aux herbicides issues de la mutagénèse.
Il est clair que ce texte a très peu de chances d’être adopté : les communistes sont ultra minoritaires au Parlement et le gouvernement tout comme le monde agricole ont toujours apporté leur soutien aux Variétés Tolérantes aux Herbicides (VTH) compte-tenu des nombreux bénéfices qu’elles présentent. Il est dommageable que les communistes cherchent en cette période électorale à réaliser un coup de communication sur le dos des paysans qui ont, eux, besoin d’innovations.
Faut-il que ce petit groupe de sénateurs soient mal informés ou manipulés par des militants écologistes pour oublier de mentionner les bénéfices sociétaux des VTH ? Ces variétés sont en effet indispensables à la lutte contre l’ambroisie, plante invasive et fortement allergène. 12% de la population française y est allergique !
Les VTH permettent également de réduire l’IFT (Indice de Fréquence de Traitement). Les agriculteurs qui ont recours à ce système de production constatent qu’1 parcelle de tournesol VTH sur 10 n’est pas désherbée : les producteurs jugent en effet, grâce à cette innovation, que cela n’est pas nécessaire compte-tenu du peu de mauvaises herbes présentes dans ces parcelles. Ce raisonnement n’était pas possible avant l’arrivée de ces variétés en 2009 car les désherbants disponibles n’étaient pas sélectifs du tournesol pour des applications de post-levée.
Sur ces mêmes tournesols, on constate une diminution d’au moins 60% du grammage de matière active et de 35% de l’IFT (Indice de Fréquence de Traitement).
Les agriculteurs ont besoin de pragmatisme, non d’idéologie.
Marre des Faucheurs est un groupe d’agriculteurs victimes des extrémistes écologistes. Depuis 2010, Marre des Faucheurs rassemble des paysans qui ont subi des destructions dans l’Allier, l’Isère, le Rhône, la Drôme, l’Indre-et-Loire et la Côte d’Or.