VTH : le baron Biteau

Benoit Biteau, vice président du Conseil régional Poitou-Charentes en charge des dossiers agricoles publie le bilan de son mandat.

Une de ses mesures phare ? Son souhait d’interdire les semences tolérantes aux herbicides dans la région. Selon lui, il faudrait que les agriculteurs s’engagent à ne pas cultiver ce type de variétés s’ils veulent bénéficier d’une aide régionale.
Que vient en effet faire un Conseil régional sur ce type de dossier ? Les variétés de tournesol ou de colza dont ne veut pas le baron Biteau sont inscrites au catalogue. Elles sont donc autorisées par la réglementation. Il revient donc aux agriculteurs la liberté de les utiliser ou non.
Taratata, Benoit Biteau, lui, ne l’entend pas de cette oreille et voudrait imposer ses petites volontés à toute une population. Une manière de créer une législation particulière au pays du Poitou.
Juridiquement, cette décision ne tient pas la route.
Bref, on se retrouve dans une baronnie. Pour un membre du parti radical de gauche, dont l’ADN est la défense de la République une et indivisible, n’est-ce pas paradoxal ?

#CoupDeGueule – Mais que se passe-t-il au Ministère de l’Ecologie ?

Une fois n’est pas coutume, permettez-nous de piquer un coup de gueule ! Ce week-end, nous avons appris que la ministre, Ségolène Royal, veut interdire la vente libre de glyphosate (et pas uniquement la gamme Round up de Monsanto comme on peut le lire à longueur d’articles) dans les jardineries.

Hier sur Canal Plus, la même Ségolène Royal a tout simplement déclaré « il faut arrêter de manger du Nutella » !

La nouvelle devise du MEDDE (Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie) semble être « y a qu’à… faut qu’on… » Mais au fait, le cabinet ne serait-il pas noyauté par des écologistes radicaux ? Ceci expliquerait cela, non ?

(Vidéo) Il existe des « OGM cachés » en France – BALIVERNE #01

Le totalitarisme des faucheurs volontaires

Dans le dernier numéro de la revue Silence, journal engagé et militant s’il en est, Mireille Lambertin, membre des faucheurs volontaires, défend l’action des militants contre le programme Genius. Précisons que les actions des faucheurs volontaires se sont multipliés ces derniers mois contre ce projet de recherche financé par un partenariat public-privé qui porte sur 9 espèces cultivées.

Mireille Lambertin commence par évoquer un « déni de démocratie » en précisant « qu’il n’y a toujours pas de débat sur les OGM ». Voilà qui est fort de café puisque ce sont les militants radicaux anti-OGM, parmi lesquels les faucheurs volontaires occupent une place de choix, qui refusent tout débat autour des OGM. Comment Mireille Lambertin peut-elle oser se plaindre d’un déni de démocratie dont elle et ses amis sont les premiers et principaux responsables ? Alors que franchement sur le sujet des OGM, il n’y a jamais eu autant de débat non ? Pour notre part, la question n’est pas d’être pour ou contre les OGM mais de pouvoir échanger, dialoguer sans se jeter des invectives ni même voir des OGM partout (tiens par exemple des OGM qui seraient cachés !) ou sans recourir à la violence comme le font les faucheurs.

Elle dénonce ensuite « le double discours de l’Etat qui sous la pression citoyenne légifère pour interdire la culture de maïs transgénique mais qui parallèlement laisse se développer la culture des VrTH. » Là encore, quelle hypocrisie et quel double discours puisque Mireille Lambertin mélange tout. Elle sème intentionnellement la confusion en regroupant deux techniques bien distinctes : la transgénèse (OGM) et la mutagénèse (VrTH). Cela ne l’empêche pas de dénoncer une « manipulation » ! Laquelle ? Que Genius associe des philosophes de l’université de Lyon 3 pour parler d’éthique. Ce n’est pourtant pas inutile en matière de recherche scientifique, quelle qu’elle soit. Mais pour Mireille Lambertin, tout ce qui sort de sa ligne n’a pas droit de citer. Exit donc les philosophes… et tant pis pour l’éthique !

Passons sur les dernières critiques formulées contre Genius, « une vision erronée du vivant » et « l’irresponsabilité des décideurs politiques », qui ne sont pas argumentées mais assenées comme des vérités de foi !

Dans la suite de son interview, Mireille Lambertin s’auto-caricature par des propos d’une radicalité sans nom. Morceaux choisis : « il est clair que les objectifs de ce projet sont ceux du secteur privé. Peut-on encore considérer l’INRA comme organisme public ? » (sic !) Ou bien encore : « le rôle de l’INRA est-il de nous spolier en favorisant le brevetage des biens communs, en mettant nos paysans et notre souveraineté alimentaire sous l’emprise du secteur privé, en réduisant la biodiversité cultivée à des semences OGM propices à une agriculture productiviste peu soucieuse des problèmes environnementaux et sanitaires ? » Voilà jusqu’où va le discours des faucheurs volontaires qui n’hésitent pas à en rajouter et à noircir encore davantage leur tableau apocalyptique…

Si le titre de ce billet évoque le « totalitarisme » des faucheurs volontaires, c’est bien entendu en raison de leur refus de tout débat démocratique et de leur extrémisme illustré par une proposition avancée par Mireille Lambertin : « exiger de nos régions et de nos départements que toute contribution de leur part à l’INRA ne soit pas utilisé pour développer les OGM. » Et dire que l’interview avait commencé par dénoncer un « déni de démocratie » et l’absence de débat sur les OGM. En conclusion, Mireille Lambertin explique qu’il faut « soutenir les faucheurs volontaires et l’agriculture bio. » En mettant dans le même panier les faucheurs volontaires et le soutien à l’agriculture bio, Mireille Lambertin tente d’associer le bio au refus des OGM et donc d’associer l’agriculture conventionnelle aux OGM. Voilà une nouvelle « manipulation » qu’il fallait dénoncer.

Au fait madame Lambertin, quelle est votre compétence et légitimité. Depuis quand un médecin généraliste est-il un expert en agronomie ou en biotechnologie ?

Les contre-vérités de Greenlifefrance

C’est un article truffé d’approximations et de contre-vérités que signe le site greenlife: « Attention, plantes mutées », publié le 19 avril dernier.

1er mensonge : la bio utiliserait à «l’insu de son plein gré la mutagénèse »
« Les plantes mutées peuvent même pénétrer la filière bio. C’est la politique du fait accompli, dénonce Jean-Luc Juthier, producteur de fruits bios dans la Loire. Les récoltes de ces parcelles se retrouvent mélangées à celles de variétés conventionnelles, puis dans l’assiette. »
Hé les amis, cela fait belle lurette que l’agriculture biologique utilise les variétés mutées. Il n’y a pas de « politique du fait accompli ». La filière biologique en bénéficie en toute connaissance de cause. Les variétés de chicorée, lin, pois, pomme de terre, blé, orge, luzerne, trèfle violet, tournesol, artichaut, carotte, choux, haricot, laitue, melon, piment, tomates, etc… sont issues de la mutagénèse !!

2e mensonge : « l’utilisation répétée d’herbicides comporte des risques sanitaires, pour les humains ou les abeilles « 
La charge de la preuve revient à celui qui accuse. On attend les éléments de preuve de Greenlife France et des Faucheurs volontaires ! Les anti-tout ne peuvent même pas reprendre leur vieille rengaine : « on n’a pas assez de recul », « on ne connaît pas les effets sur la santé humaine »… tout simplement parce qu’on a assez de recul depuis la variété de colza Regina II, obtenue par mutagenèse en Suède, lancée au Canada en 1953. Aucune alerte sanitaire, aucun signalement. RAS : Rien A Signaler !!

3e mensonge : « Le problème avec les plantes mutées, c’est « la brutalité des stress chimiques ou ionisants de la mutagénèse incitée », estime Martine Chevalier.
Il serait intéressant que la dite Martine nous explique en quoi consiste cette brutalité au lieu de répéter bouche bée ce que lui a inculqué Guy Kaslter… Au lieu de brutalité, nous voyons surtout un bénéfice : celui de réduire les traitements phytosanitaires dans nos exploitations.
En terme de brutalité, nous renvoyons à Martine la brutalité de ses opérations commandos, la brutalité liée à la destruction de nos champs. A Jean-Luc Juthier, nous lui demandons de balayer devant sa porte en s’expliquant sur l’utilisation de pesticide interdit dans son exploitation !!