NGT : les agriculteurs en ont besoin !

Aujourd’hui, 24 avril, les eurodéputés vont devoir confirmer leur position sur la proposition de règlement sur les nouvelles techniques génomiques (NGT). Le Parlement européen avait en effet adopté son mandat au début du mois de février et fait le choix de l’innovation avec un accès aux NGT encadré.

En pleine crise agricole, dans toute l’Europe et particulièrement en France, ce choix de l’innovation n’est pas anodin : c’est la prise en compte de la réalité de terrain et des besoins de nouvelles solutions innovantes pour relever les enjeux de l’agriculture – changement climatique, changement des pratiques agricoles, disponibilité des ressources – ainsi que celui de la souveraineté alimentaire.

De manière très concrète, pour nous agriculteurs, l’adoption de ce règlement permettrait entre autres de garantir l’utilisation des variétés tolérantes aux herbicides (VTH), incontournables dans la lutte contre l’ambroisie qui touche les cultures de tournesol et de colza. Mauvaise herbe, invasive et hautement allergène, l’ambroisie est présente dans plusieurs régions de France.

  • Le tournesol, cultivé sur plus de 500 000 hectares, contribue à assoir son l’indépendance en protéines végétales de la France. Ses avantages : favorable à l’agronomie, demande peu d’eau, bénéfique aux abeilles (ressources mellifères).  Il est donc essentiel de maintenir ces surfaces.
  • Ces VTH représentent quant à elles en France au minimum 30% des surfaces de tournesol et 2 à 5% des surfaces de colza.

Ces variétés VTH sont donc incontournables. Sans VTH, la SAU de tournesol s’affaisserait.

Le Collectif Marre des Faucheurs espère que les nombreux débats sur ce sujet ces derniers mois ont permis le basculement d’un discours exclusivement militant et idéologique vers un raisonnement éclairé, conscient des enjeux agronomiques, sanitaires, environnementaux, de la sphère politique et de l’opinion publique. Il en va de l’avenir du plan « protéines », cher au gouvernement, et plus largement de notre agriculture.

Procès de Castelnaudary : Derrière leur déguisement de lanceurs d’alerte, les Faucheurs volontaires sont des délinquants.

mdf

Le 07 novembre 2023 – Ce mercredi 8 novembre, deux faucheurs volontaires doivent comparaître devant le Tribunal Judiciaire de Carcassonne. Ils faisaient tous deux partie d’une équipe des cinquante faucheurs qui, en mars 2021, avaient éventré des sacs de semences de blé et de tournesol sur le site du groupe coopératif Arterris à Castelnaudary. Ce groupe de délinquants prétextait la présence d’ « OGM cachés » pour saccager des sacs de semences VrTH (variétés rendues tolérantes aux herbicides), pourtant parfaitement légales, et pour justifier leur activisme soi-disant « non-violent ».

Les faucheurs volontaires ne sont pas des lanceurs d’alertes mais des colporteurs éhontés de mensonges et de fausses accusations.

En effet, comme n’ont cessé de le rappeler les représentants du groupe Aterris, les « OGM cachés » que dénonçaient les faucheurs volontaires sont en réalité des variétés tolérantes aux herbicides (VTH ou VrTH). Elles sont issues de la technique de la mutagénèse, une technique légale qui bénéficie à toutes les agricultures, conventionnelle et biologique. Elles sont essentielles dans la lutte contre l’ambroisie, une plante invasive et allergène. Sans ces variétés, il ne serait plus possible de cultiver le tournesol dans de très nombreuses régions en France fortement contaminées par l’ambroisie. Rappelons que cet été, de nombreux départements ont été placés en alerte rouge « risque allergique élevé » en partie à cause de cette plante, l’ambroisie.

Les faucheurs volontaires ne sont pas des lanceurs d’alertes mais de véritables délinquants fauteurs de trouble.

Leur activisme n’est pas anodin et la multiplication des attaques, verbales et physiques, contre les professionnels du monde agricole n’est pas sans conséquences. Les faucheurs volontaires réalisent un travail de sape de l’agriculture française. Nous pouvons témoigner que le viol de nos propriétés privées et le saccage de nos cultures créent des traumatismes profonds chez tous les agriculteurs. Ces agissements sont délétères pour la société civile et l’avenir de l’agriculture française (suspicions, méfiance à l’égard du monde agricole engendrées par de fausses accusations, réticence pour la jeune génération d’emprunter la voie de l’agriculture, etc.).

Les faucheurs volontaires ne sont pas des lanceurs d’alerte mais des professionnels de l’agit-prop. Ils souhaitent faire de leurs procès de véritables tribunes politiques.

Début novembre, 31 autres faucheurs ont déclaré souhaiter être jugés aux côtés des deux mis en cause : « Nous sommes coresponsables de cette insurrection citoyenne. S’il y a des sanctions, nous voulons les porter aussi ».

Le Collectif Marre des Faucheurs souhaite que des sanctions soient prononcées à l’encontre des faucheurs volontaires. Il existe des voies de recours légales pour porter ses opinions. Un saccage est un acte violent et illégal qui ne doit pas rester impuni et ne peut se cacher derrière une connotation « citoyenne ».

Marre des Faucheurs : les Faucheurs Volontaires condamnés

« Nous sommes plusieurs agriculteurs à avoir subi depuis 2010 des destructions de nos champs de tournesol. Ces saccages ont été menés parfois de nuit selon des méthodes commandos parfaitement rodées. Nous ne pouvons plus accepter le discours des Faucheurs et leur diktat qui relèvent d’une manipulation doublée d’une grande violence ». Marre des Faucheurs rassemble des paysans qui ont subi des destructions dans lAllier, lIsère, le Rhône, la Drôme et lIndre-et-Loire.

Le 25 mai 2016, la Cour de Cassation a rendu son verdict en rejetant la demande de trois faucheurs volontaires. Les faucheurs volontaires, condamnés à trois mois de prison avec sursis et dommages et intérêts, ont vu leur peine aggravée par 4 000 € de dommages et intérêts supplémentaires soit un total de 11 000 euros pour des saccages de parcelles de tournesol en juillet 2010 près de Tours. Les paysans victimes attendent toujours le versement des sommes.

En août 2017, 62 faucheurs volontaires s’étaient rendus sur des parcelles d’essais agronomiques à Vieillevigne dans le seul objectif de les saccager. Jugés au tribunal d’instance de Toulouse en mars 2022, seuls 3 d’entre eux avaient eu le droit à un procès. Le mercredi 11 mai 2022, le tribunal de Toulouse les a condamnés à trois mois de prison avec sursis et 458 000 euros de dédommagement.

Procès des faucheurs de Castelnaudary (2021) : Les faucheurs volontaires ou le discours des idéologues

mdf

En 2021, une cinquantaine de faucheurs volontaires rentraient par effraction sur un site du groupe Arterris, éventrant les sacs de semences de blé et de tournesol. Ils dénonçaient ce qu’ils appellent des « OGM cachés ». Deux d’entre eux doivent comparaître mercredi 8 novembre au Tribunal Judiciaire de Carcassonne[1]

 « Non à une agriculture mortifère », « transparence exigée », « pour une agriculture vivante »[2]. Les militants environnementalistes recourent toujours aux vieilles ficelles de l’agit-prop.  Un enchaînement de slogans déconnectés de la réalité !

Une nouvelle fois, le Collectif Marre des Faucheurs tient à rappeler ces trois points clefs :

1.   Les Variétés Tolérantes aux herbicides (VTH ou VRTH) sont issues de la technique de la mutagénèse – technique qui bénéficie à toutes les agricultures (biologique et raisonnée).

2.  Les VTH sont essentielles dans la lutte contre l’ambroisie. Cet été de nombreux départements ont été placés en alerte rouge « risque allergique élevé » en partie à cause de cette plante, l’ambroisie.

3. Les agriculteurs sont des professionnels libres, responsables (et majeurs !). Ce qui signifie qu’ils connaissent leur métier et ne sont pas aux mains de l’Etat, des firmes ou… des faucheurs volontaires.

Avantages des VTH :

  • désherber les adventices dans des situations particulièrement difficiles comme celle de l’ambroisie. 
  • mener une lutte raisonnée en réduisant les utilisations de désherbants.
  • sans ces variétés VTH, il ne serait plus possible de cultiver le tournesol dans de très nombreuses régions en France fortement contaminées par l’ambroisie

Malgré la comparution de seulement deux faucheurs sur cinquante, le collectif Marre des Faucheurs attend de ce prochain procès que ces actes de délinquance soient punis.

Il espère également, dans un contexte de pression importante sur les cultures (parasites et maladies), d’évolution du cadre législatif (utilisation des produits phytosanitaires et protection des plantes, techniques génomiques, etc.)  que les faucheurs volontaires prennent la peine de se former sur ces sujets clefs. Car si les agriculteurs ont conscience des véritables enjeux que cela représente (agronomiques, sanitaires, environnementaux), les faucheurs sont restés embourbés dans un militantisme « vert », donneur de leçon et encourageant les hors-la-loi.


 


[1] Le procès avait été reporté : il devait avoir lieu le 1er mars 2023.

Procès de Calmont (Rodez) – 55 Faucheurs volontaires condamnés pour dégradation de semences : les Faucheurs sont reconnus comme délinquants.

marre des faucheurs

Le 28 juin 2023  – Convoqués le 7 juin dernier par le tribunal correctionnel de Rodez, 55 Faucheurs volontaires ont aujourd’hui été condamnés pour « dégradation de semences » : des peines d’amende de 200 euros sans sursis, auxquelles s’ajoutent 6 566 euros à verser au céréalier aveyronnais, plus 1 000 euros pour préjudice moral et 1 500 euros de frais d’avocats. L’état de nécessité prôné par les Faucheurs volontaires ne doit en aucun cas servir de caution à des actes de délinquance.

Pour rappel, ces actions de saccage se sont déroulées en novembre 2021. 80 Faucheurs volontaires pénétraient dans un site du groupe semencier RAGT à Calmont (Aveyron), prônant fièrement une « inspection citoyenne », et éventrant des sacs de plusieurs tonnes de semences de tournesol. Quelques mois auparavant, le même groupuscule détruisait une parcelle de semences de tournesols VrTH (Variétés rendues Tolérantes aux Herbicides) dans une commune de l’Aveyron.

Une condamnation nécessaire pour stopper la mode contagieuse du saccage

Lors du procès, les Faucheurs volontaires s’étaient présentés « soudés et joyeux » face aux victimes de la RAGT de Calmont, pour présenter leur « activité ». Ils avaient tenu des propos emplis d’ironie, hors-sol ; signes révélateurs d’actions conduites avec légèreté, pourtant largement condamnables : 15 tonnes de semences répandues, avec des opérations de triage pour essayer de les récupérer et un préjudice estimé à environ 10 000 €.  Rappelons que la RAGT de Calmont a subi 30 actions des Faucheurs jamais condamnées jusqu’à présent !

Aujourd’hui, ces mêmes individus déplorent la non-reconnaissance du caractère citoyen de leur acte et dénonce une Justice qui ne protège pas la société. Marre des Faucheurs tient à souligner qu’en aucun cas la violence doit être banalisée. Le secteur agricole fait face depuis plusieurs mois à des dégradations matérielles conséquentes et à un dénigrement décomplexé de la part des militants mais également de personnalités politiques, conséquences d’années d’impunité.

L’action de la Justice est donc capitale. Un saccage est un acte violent. La destruction du bien et du travail d’autrui est condamnable.

Un réquisitoire anti-OGM brinquebalant

Rappelons que les VrTH, que les Faucheurs dénoncent par incompétence, permettent de mener une lutte raisonnée contre les mauvaises herbes en réduisant les utilisations de désherbants. Dans nos champs, la biodiversité est tout autant préservée avec ces solutions qu’avec celles utilisées habituellement pour les tournesols non VrTH par exemple. Les Faucheurs restent des militants hors-sols éloignés des réalités de l’agriculture et de la nature.  

Marre des Faucheurs : les Faucheurs Volontaires condamnés

« Nous sommes plusieurs agriculteurs à avoir subi depuis 2010 des destructions de nos champs de tournesol. Ces saccages ont été menés parfois de nuit selon des méthodes commandos parfaitement rodées. Nous ne pouvons plus accepter le discours des Faucheurs et leur diktat qui relèvent d’une manipulation doublée d’une grande violence ». Marre des Faucheurs rassemble des paysans qui ont subi des destructions dans lAllier, lIsère, le Rhône, la Drôme et lIndre-et-Loire.

Le 25 mai 2016, la Cour de Cassation a rendu son verdict en rejetant la demande de trois faucheurs volontaires. Les faucheurs volontaires, condamnés à trois mois de prison avec sursis et dommages et intérêts, ont vu leur peine aggravée par 4 000 € de dommages et intérêts supplémentaires soit un total de 11 000 euros pour des saccages de parcelles de tournesol en juillet 2010 près de Tours. Les paysans victimes attendent toujours le versement des sommes.

En août 2017, 62 faucheurs volontaires s’étaient rendus sur des parcelles d’essais agronomiques à Vieillevigne dans le seul objectif de les saccager. Jugés au tribunal d’instance de Toulouse en mars 2022, seuls 3 d’entre eux avaient eu le droit à un procès. Le mercredi 11 mai 2022, le tribunal de Toulouse les a condamnés à trois mois de prison avec sursis et 458 000 euros de dédommagement.

Procès des Faucheurs volontaires : STOP à la violence des militants environnementalistes.

F3

Le 07 juin 2023  – Aujourd’hui se tient le procès de 28 Faucheurs volontaires, convoqués par le tribunal correctionnel de Rodez, pour avoir saccagé des sacs de semences de tournesol. Au cœur d’une actualité sous tensions, notamment pour le secteur agricole, le Collectif Marre des Faucheurs attend de cette prochaine décision de Justice la condamnation de tout acte de destruction, quelles qu’en soient les motivations.

Pour rappel, ces actions de délinquance se sont déroulées en novembre 2021. 80 Faucheurs volontaires pénétraient dans un site du groupe semencier RAGT à Calmont (Aveyron), prônant fièrement une « inspection citoyenne », et éventrant des sacs de plusieurs tonnes de semences de tournesol. Quelques mois auparavant, le même groupuscule détruisait une parcelle de semences de tournesols VrTH (Variétés rendues Tolérantes aux Herbicides) dans une commune de l’Aveyron.

Des accusations hors-sol, conséquences d’une ignorance abyssale

Prétendant faire justice eux-mêmes et rétablir l’Etat de droit, les faucheurs volontaires se cachent derrière leur idéologie verte, radicale et violente. Ils oublient que les variétés tolérantes aux herbicides qu’ils visaient sont une solution agronomique permettant de lutter contre l’ambroisie, espèce invasive au pollen fortement allergène et qui réduit l’utilisation des produits phytosanitaires.

Quant aux accusations portées sur la présence d’OGM, elles sont absurdes puisque ceux-ci sont interdits en France. Les faucheurs volontaires s’obstinent à créer la confusion autour des NBT (New breeding techniques), outils permettant de modifier le génome des plantes sans insertion de gène étranger – et OGM.

La propagande des faucheurs volontaires balaie d’un revers de main plusieurs enjeux – environnemental, agronomique et sanitaire – primordiaux pour la France ; ce qui interroge sur cet état de nécessité, musique de fond des activistes.

Bientôt la fin du permis de détruire ?

Marre des Faucheurs insiste sur le fait que répétition n’est pas caution : ce n’est pas parce que ces activistes réitèrent leurs actions que cela atteste de leur légalité et de leur légitimité.

Les derniers procès des Faucheurs volontaires ont montré que la Justice allait également dans ce sens.  Au procès de Dijon (décembre 2022), le Procureur présentait les Faucheurs comme «… un groupe qui dicte où est le bien et le mal… », « …l’embryon d’une forme de totalitarisme… », « … qui ne respecte pas les principes démocratiques… »[1]. Début janvier, lors d’un procès en appel[2], l’avocat général répliquait qu’« il exist[ait] d’autres moyens pour sensibiliser notamment l’action politique ou citoyenne. Un acte de dégradation n’en est pas un »[3].

Les échéances législatives (révision de la directive sur les OGM et question des nouvelles techniques de sélection variétale ; révision des directives de commercialisation et question du contrôle et de la certification des semences et des plants) vont galvaniser ces débats, essentiels, dans les prochains jours. Le Collectif Marre des Faucheurs souhaite qu’ils ne soient pas l’occasion de nouvelles atteintes aux outils de production. Chaque acte de violation et de saccage est un traumatisme pour l’agriculteur ou pour les salariés d’une coopérative. Il existe des voies de recours légales pour porter ses opinions. Quand on prétend agir en « bons citoyens », il s’agirait d’en prendre connaissance.

Marre des Faucheurs : les Faucheurs Volontaires condamnés

« Nous sommes plusieurs agriculteurs à avoir subi depuis 2010 des destructions de nos champs de tournesol. Ces saccages ont été menés parfois de nuit selon des méthodes commandos parfaitement rodées. Nous ne pouvons plus accepter le discours des Faucheurs et leur diktat qui relèvent d’une manipulation doublée d’une grande violence ». Marre des Faucheurs rassemble des paysans qui ont subi des destructions dans lAllier, lIsère, le Rhône, la Drôme et lIndre-et-Loire.

Le 25 mai 2016, la Cour de Cassation a rendu son verdict en rejetant la demande de trois faucheurs volontaires. Les faucheurs volontaires, condamnés à trois mois de prison avec sursis et dommages et intérêts, ont vu leur peine aggravée par 4 000 € de dommages et intérêts supplémentaires soit un total de 11 000 euros pour des saccages de parcelles de tournesol en juillet 2010 près de Tours. Les paysans victimes attendent toujours le versement des sommes.

En août 2017, 62 faucheurs volontaires s’étaient rendus sur des parcelles d’essais agronomiques à Vieillevigne dans le seul objectif de les saccager. Jugés au tribunal d’instance de Toulouse en mars 2022, seuls 3 d’entre eux avaient eu le droit à un procès. Le mercredi 11 mai 2022, le tribunal de Toulouse les a condamnés à trois mois de prison avec sursis et 458 000 euros de dédommagement.