Procès des faucheurs de Castelnaudary (2021) : Les faucheurs volontaires ou le discours des idéologues

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En 2021, une cinquantaine de faucheurs volontaires rentraient par effraction sur un site du groupe Arterris, éventrant les sacs de semences de blé et de tournesol. Ils dénonçaient ce qu’ils appellent des « OGM cachés ». Deux d’entre eux doivent comparaître mercredi 8 novembre au Tribunal Judiciaire de Carcassonne[1]

 « Non à une agriculture mortifère », « transparence exigée », « pour une agriculture vivante »[2]. Les militants environnementalistes recourent toujours aux vieilles ficelles de l’agit-prop.  Un enchaînement de slogans déconnectés de la réalité !

Une nouvelle fois, le Collectif Marre des Faucheurs tient à rappeler ces trois points clefs :

1.   Les Variétés Tolérantes aux herbicides (VTH ou VRTH) sont issues de la technique de la mutagénèse – technique qui bénéficie à toutes les agricultures (biologique et raisonnée).

2.  Les VTH sont essentielles dans la lutte contre l’ambroisie. Cet été de nombreux départements ont été placés en alerte rouge « risque allergique élevé » en partie à cause de cette plante, l’ambroisie.

3. Les agriculteurs sont des professionnels libres, responsables (et majeurs !). Ce qui signifie qu’ils connaissent leur métier et ne sont pas aux mains de l’Etat, des firmes ou… des faucheurs volontaires.

Avantages des VTH :

  • désherber les adventices dans des situations particulièrement difficiles comme celle de l’ambroisie. 
  • mener une lutte raisonnée en réduisant les utilisations de désherbants.
  • sans ces variétés VTH, il ne serait plus possible de cultiver le tournesol dans de très nombreuses régions en France fortement contaminées par l’ambroisie

Malgré la comparution de seulement deux faucheurs sur cinquante, le collectif Marre des Faucheurs attend de ce prochain procès que ces actes de délinquance soient punis.

Il espère également, dans un contexte de pression importante sur les cultures (parasites et maladies), d’évolution du cadre législatif (utilisation des produits phytosanitaires et protection des plantes, techniques génomiques, etc.)  que les faucheurs volontaires prennent la peine de se former sur ces sujets clefs. Car si les agriculteurs ont conscience des véritables enjeux que cela représente (agronomiques, sanitaires, environnementaux), les faucheurs sont restés embourbés dans un militantisme « vert », donneur de leçon et encourageant les hors-la-loi.


 


[1] Le procès avait été reporté : il devait avoir lieu le 1er mars 2023.

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