Catégorie Leur vrai visage

FOIX : les faucheurs banalisent la violence

Bruno Strée, faucheur volontaire, était convoqué ce mardi 20 février au tribunal de Foix en Ariège pour avoir refusé un prélèvement d’ADN en 2017. Il avait été condamné pour « détérioration de bien privé » pour avoir saccagé nos champs de tournesols en juillet 2010. Le militant écologiste parade aujourd’hui devant les media et se dit donneur d’alerte. POUr cette destruction de nos parcelles, la Justice a réussi à rattraper, en, réalité, trois faucheurs. Ceux-ci ont été condamnés au final à 4 mois de prison de sursis et 11000 euros d’amendes par la Cour de Cassation.

Une personne qui s’introduit chez vous, de nuit, qui viole votre propriété privée, saccage violemment votre travail s’appelle bien un… délinquant. N’en déplaise aux faucheurs.

Délinquant : personne qui a commis un délit ou une infraction.

https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-favier/blog/200218/je-ne-suis-pas-un-voyou-ni-un-delinquant-je-suis-un-militant-un-lanceur-dalertes

Dijon Céréales : quand les Faucheurs volontaires travestissent la réalité

Alors que les Faucheurs volontaires sont convoqués demain au tribunal de Dijon pour avoir saccagé des parcelles de colza, les militants écologistes vont en profiter pour mener une opération de communication. Pour décrypter la propagande des faucheurs, revenons strictement aux faits.

- Les militants écologistes ont saccagé des parcelles de colza appartenant à la coopérative Dijon Céréales en novembre 2016 et avril 2017. Celle-ci a porté plainte. Il s’agit bien d’un acte de vandalisme. Les victimes sont bien l’agriculteur et les techniciens dont le travail a été détruit et non les faucheurs !

- Les faucheurs se présentent comme lanceurs d’alerte invoquant l’état de nécessité pour justifier leur action. Ils dénoncent des OGM qui seraient cachés : les VrTH (c’est-à-dire Végétaux rendus Tolérants aux Herbicides). L’état de nécessité invoqué est un leurre. Car les variétés utilisées par les agriculteurs tout comme les désherbants sont autorisés par la loi et la réglementation. Si chacun a le droit d’avoir sa propre opinion, est-il pour autant légitime de détruire le travail d’autrui et de violer la propriété privée ? Par ailleurs, les VRTH ne sont pas des OGM comme le rappelle la réglementation européenne. C’est la Directive 2001/18/CE  qui fournit la définition de la notion d’organisme génétiquement modifié. Or, la mutagénèse dont sont issues les VRTH n’y figure pas.

- Les Faucheurs invoquent le manque de transparence sur ces cultures. L’argument est fallacieux : les VRTH font l’objet d’un plan d’accompagnement mis en place par l’ensemble des acteurs du monde agricole et le ministère de l’agriculture. C’est même disponible sur le web.

Notons que les Faucheurs volontaires ont saccagé le 18 août dernier des parcelles de tournesol en Haute-Garonne arguant que les pratiques manquaient elles–aussi de transparence. Sauf que ces parcelles avaient été présentées officiellement au printemps dernier car faisant partie d’une expérimentation agroécologique appelée Syppre dont le but est justement de réduire le recours aux produits phytos. A lire absolument ici.

Il ne faut pas s’y tromper. Les faucheurs mènent un combat idéologique sur le dos de l’agriculture. Les VRTH ou toute autre technique ne sont qu’un prétexte…

Proposition de Loi visant à instaurer un moratoire sur les VTH : les sénateurs communistes manipulés par les Faucheurs volontaires

Les agriculteurs réunis au sein de Marre des Faucheurs tiennent à dénoncer l’initiative du groupe Communiste au Sénat qui a déposé le 29 mai dernier une Proposition de Loi relative à la mise en place d’un moratoire sur la mise en culture des semences de colza et de tournesol tolérantes aux herbicides issues de la mutagénèse.

Il est clair que ce texte a très peu de chances d’être adopté : les communistes sont ultra minoritaires au Parlement et le gouvernement tout comme le monde agricole ont toujours apporté leur soutien aux Variétés Tolérantes aux Herbicides (VTH) compte-tenu des nombreux bénéfices qu’elles présentent. Il est dommageable que les communistes cherchent en cette période électorale à réaliser un coup de communication sur le dos des paysans qui ont, eux, besoin d’innovations.

Faut-il que ce petit groupe de sénateurs soient mal informés ou manipulés par des militants écologistes pour oublier de mentionner les bénéfices sociétaux des VTH ? Ces variétés sont en effet indispensables à la lutte contre l’ambroisie, plante invasive et fortement allergène. 12% de la population française y est allergique !

Les VTH permettent également de réduire l’IFT (Indice de Fréquence de Traitement). Les agriculteurs qui ont recours à ce système de production constatent qu’1 parcelle de tournesol VTH sur 10 n’est pas désherbée : les producteurs jugent en effet, grâce à cette innovation, que cela n’est pas nécessaire compte-tenu du peu de mauvaises herbes présentes dans ces parcelles. Ce raisonnement n’était pas possible avant l’arrivée de ces variétés en 2009 car les désherbants disponibles n’étaient pas sélectifs du tournesol pour des applications de post-levée.

Sur ces mêmes tournesols, on constate une diminution d’au moins 60% du grammage de matière active et de 35% de l’IFT (Indice de Fréquence de Traitement).

Les agriculteurs ont besoin de pragmatisme, non d’idéologie.

Marre des Faucheurs est un groupe dagriculteurs victimes des extrémistes écologistes. Depuis 2010, Marre des Faucheurs rassemble des paysans qui ont subi des destructions dans lAllier, lIsère, le Rhône, la Drôme, lIndre-et-Loire et la Côte dOr.

Le Faucheur volontaire joue au journaliste

Pour répandre leur propagande, la créativité des faucheurs volontaires n’a pas de limite. Ainsi Jean-Luc Juthier qui a saccagé de très nombreux champs appartenant à des paysans publie maintenant un article dans le journal « le paysan d’Auvergne » du 28 avril dernier.

Il est l’auteur de la destruction d’une parcelle de 5 hectares en Côte d’Or le 15 avril 2017.

Notre journaliste en herbe oublie de mentionner que les militants écologistes se sont trompés de champ ce jour-là près de Dijon. Ceux-ci cherchaient des cultures issues de la mutagénèse et ont en fait saccagé une autre parcelle. Mais qu’importe. Chez les faucheurs, on n’est pas à une approximation près.

Il est scandaleux que ce personnage puisse écrire des inepties aussi grosses que la violence à laquelle il recourt. Selon lui, les paysans utiliseraient des variétés qui ne font l’objet d’aucune évaluation. Il est étonnant qu’un militant ayant rasé un champ s’autorise ensuite  à poser la question d’une évaluation réglementaire. Comme si un délinquant ayant brulé une voiture poserait la question de l’évaluation de la boîte de vitesse… Monsieur Juthier, contrairement à ce que vous semblez affirmer, la France n’est pas une République bananière. Les paysans utilisent des variétés de semence autorisée. Tout est légal, ne vous en déplaise. Le même Juthier se permet d’écrire sans vergogne : le paysan « ne peut savoir de quelles variétés il s’agit, mais fait confiance aux semenciers pour l’obtention de variétés plus résistantes aux maladies ». Notre militant radical prend ainsi les agriculteurs pour des abrutis.

Notre journaliste mentionne enfin qu’une « une longue et intéressante discussion » avec le paysan victime s’est ouverte.

Juthier oublie encore de mentionner que le paysan a porté plainte…

Les faucheurs contaminent les esprits !

Un article paru le 22 avril 2017, dans le quotidien Le Progrès, nous apprend que la faucheuse volontaire Gwenn Le Floc a été auditionnée à la gendarmerie de Saint-Bonnet-le-Château. Des faucheurs volontaires sont venus la soutenir dans cette « épreuve ». Elle estime qu’elle n’est  « pas de responsable » de la destruction du champ de colza qu’elle a pourtant bel et bien saccagé le 28 novembre 2016, à Dijon. La journaliste Marie-Anne Leca, reprend sans aucun recul la propagande de ces militants radicaux.

Remettons les choses à l’endroit : ce n’est pas Madame Le Floc qui vit une épreuve mais bel et bien l’agriculteur, seule victime de cette violence. Son champ ravagé, il n’a plus que ses yeux pour pleurer. La journaliste ne dit rien au sujet de ce producteur qui subit comme beaucoup d’autres la destruction sa récolte.

Comment cette militante peut-elle dire qu’elle n’est pas responsable d’acte violent, alors même qu’elle déclare y avoir sciemment participé ? Elle déverse la Pravda des faucheurs volontaires en affirmant : « les firmes avancent masquées et modifient génétiquement des plantes. Tout ça se retrouve dans nos assiettes et génère une pollution environnementale ».

Il s’agit ni plus ni moins « d’éléments de langage » que l’on retrouve dans tous les articles de la presse quotidienne régionale lorsque les faucheurs volontaires invitent des journalistes.

C’était déjà le cas dans le journal l’Echo de l’Armor et de l’Argoat du 19 février dernier, et dans La Dépêche du Midi du 09 et 11 février. Tiens ! Encore dans Ouest France du 23 janvier dernier, avec Marie Nicolas elle-même faucheur volontaire, qui répète exactement les mêmes éléments de langage.

Les faucheurs volontaires contaminent les journalistes avec leurs slogans. Ils maîtrisent tous les codes de communication et cela sur le dos des paysans !

Pour cet acte illégal, Gwenn Le Floch risque deux ans de prison ainsi que 75 000 euros d’amende.