La maladie des anti-tout ? La lecture partielle de Paul Le Hire du Monde

« Comment des OGM cachés arrivent sur le marché ». C’est le titre, sans point d’interrogation, d’un article publié hier dans Le Monde. Paul Le Hir, le journaliste, annonce la culture d’OGM cachés en France et surtout l’arrivée de nouveaux OGM. Vu la première partie de son papier, il est clair que Monsieur Le Hir n’a pas dû beaucoup travailler le sujet. Il s’est contenté d’un simple copier-coller de la prose des faucheurs volontaires ; ceux-là même qui sont venus faucher chez moi en 2010.
Pour le journaliste du Monde, les plantes tolérantes sont simplement synonymes de  « plus de pesticides ». Il aurait pu faire quelques recherches sur les utilisations de la technologie de la mutagénèse comme par exemple les tournesols oléiques ou la betterave sucrière. Prenons me cas de la betterave : dans la logique des faucheurs volontaires (et de Paul Le Hir), les scientifiques qui ont découvert les graines monogerme génétique doivent être condamnés puisqu’en favorisant la suppression du démariage, ils ont fait du tort à l’emploi ! Cela dit, je voudrais bien les voir les écolos dans les champs de betteraves à faire du démariage…
Ce qui est récurrent chez nos camarades faucheurs c’est leur capacité à ne lire qu’a moitié ou uniquement ce qui les intéresse. Si on devait dessiner la réglementation européenne sur les OGM, elle aurait la forme d’un entonnoir. En haut, une définition large pour ensuite article par article arriver à une définition juridique précise. Cette forme d’écriture est-elle une spécificité à la réglementation OGM ? Non.
Prenons le code pénal sur la dégradation en réunion (cas de fauchage d’une culture) : à l’article 1 (Article 322-1 ), il est précisé un montant d’amende (30.000 €) ainsi qu’une peine de prison (3 ans) sauf s’il n’en est résulté qu’un dommage léger. Si vous continuez la lecture du code pénal, vous verrez que pour une série de cas particuliers les peines sont modulées, en plus ou en moins. Cet exemple montre qu’il faut toujours avoir une lecture complète d’un texte. Force est de constater que le journaliste du monde ne se prête pas à ce type de démarche. Dommage pour la crédibilité de son papier.
Le reste de l’article présente de nouvelles technologies de biologie moléculaire. Bien évidement les petits savants des faucheurs volontaires annoncent la fin du monde. Heureusement le journaliste a interrogé l’INRA (il a fait l’effort, histoire de crédibiliser son papier).).
Il est dommage que le Monde se livre à ce type de démarche surtout que c’est le même journal qui m’a fait découvrir qu’une des technique contestée par nos zozos était l’œuvre d’une chercheuse française.

Alors Paul Le Hir, il serait préférable de lire les articles de la rubrique Sciences du Monde plutôt que les tracts des militants écolos…

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