Les préjudices causés par les faucheurs volontaires.
11 hectares de tournesol entièrement détruits, la récolte perdue : les faucheurs volontaires se sont attaqués à Michel Gasson, agriculteur dans l’Allier. C’était à la fin de l’été 2010. Le préjudice financier est important : 10000 euros sont partis en fumée. Qui remboursera cette somme ? Pour le moment personne. Il n’existe pas de « risque faucheurs volontaires » dans les contrats d’assurance. Du coup, Michel enregistre la perte économique et n’a que ses yeux pour pleurer. Quant au préjudice moral, il n’est pas mesurable.
15 jours sans dormir, l’impossibilité quasi physique d’entrer au milieu de son champ, l’incrédulité de voir son travail anéanti et des questions lancinantes : « pourquoi les faucheurs s’en sont-ils pris à moi alors que mes pratiques agricoles sont irréprochables ? Pourquoi les faucheurs se drapent-ils dans le manteau de la vertu ? Qui les a fait juge des agriculteurs ? »
“Avant je ne comprenais pas ce que signifiait l’expression ‘préjudice moral’. Aujourd’hui, malheureusement, je comprends et… je vis ce préjudice. »
Laisser un commentaire