TRIBUNE – Quand les élus écologistes s’improvisent agronomes et insultent les paysans !

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Un groupe éclectique rassemblant des élus écologistes et quelques chercheurs militants comme Gilles-Eric Séralini dénoncent les OGM qui seraient cachés dans les champs de tournesol et de colza cultivés en France. Dans une tribune publiée sur le site Euractiv le 30 janvier dernier (voir ici) et dont le site militant Inf’OGM se fait l’écho (voir ici), ils cherchent à faire reconnaître comme des OGM toutes les variétés conçues à partir de la technique de la mutagénèse.

Les auteurs de la tribune vont un peu vite en besogne et « oublient » de citer toutes les variétés issues de la mutagénèse. Il est vrai que les signataires ne peuvent mentionner les 2 300 espèces dites mutantes recensées par la FAO/AIEA. Bref, la mutagénèse est largement utilisée par toutes les agricultures, bio ou non. Et ce depuis plus de 50 ans !

Ce que les écologistes oublient de dire

De notre côté, nous avons répertorié de beaux exemples de variétés issues de la mutagénèse. Outre le cerisier autofertile que l’on retrouve dans de très nombreux jardins, le triticale, à mi-chemin entre le blé et le seigle, que les agriculteurs biologiques utilisent régulièrement pour sa rusticité. Mais aussi la pastèque sans pépin – bio ou non d’ailleurs – issue d’une mutation. Idem pour le riz de Camargue. Dans les années 70, l’INRA a beaucoup utilisé la mutagénèse pour créer de nouvelles variétés de riz adaptées à cette région de France : la variété Cigalon en est l’exemple emblématique. Grâce à sa précocité, elle a permis au riz de se développer, contribuant ainsi à l’écosystème très particulier de la Camargue, riche en biodiversité. Sans oublier le chèvrefeuille qui est emblématique de la recherche française. L’INRA – désolé, il ne s’agit pas des firmes privées dénoncées par nos militants écologistes ! – a largement eu recours à la mutagénèse pour créer de la variabilité. Les chercheurs ont récemment obtenu de nouvelles variétés grâce à un programme de création par mutagénèse initié en mars 1995. L’objectif était de réduire la grande taille d’un chèvrefeuille grimpant (Lonicera periclymenum « Florida ») et d’améliorer sa tolérance à une maladie : l’oïdium. Ce programme fut couronné de succès puisque les premières variétés sont aujourd’hui disponibles : Lonicera CAPRILIA ® Cream ‘Inov71′ et Lonicera CAPRILIA ® Imperial ‘Inov86’. Si nos signataires jouent à ce petit jeu, il faut qu’ils aillent jusqu’au bout de leur logique et dénoncent l’utilisation par tous de variétés issues de la mutagénèse !

En effet, l’agriculture conventionnelle, l’agriculture biologique, les jardineries, les parcs ornementaux des plus grandes villes et même le jardin de Monsieur Tout-le-monde font pousser depuis plusieurs décennies des variétés de végétaux issues de la mutagénèse.

Enfin, soulignons dans cette tribune une affirmation hors-sol : « Ces Variétés rendues Tolérantes aux Herbicides (VrTH) sont de véritables éponges à pesticide ». Sauf que les observations sur le terrain prouvent l’inverse. Sur le tournesol par exemple, on utilise beaucoup moins de produit phytosanitaire ! L’institut technique de la filière note une diminution d’au moins 60% du grammage de matière active et de l’Indice de Fréquence de Traitement (IFT) de 25%.

Les faucheurs volontaires sont bien des délinquants

Enfin, les auteurs de cette tribune osent parler d’« éthique ». Alors qu’ils restent tranquillement dans leur salon à deviser sur l’agronomie, ils justifient les destructions que nous paysans, subissons. Ils apportent leur soutien aux faucheurs volontaires que l’on voit, dans nos champs, saccager nos récoltes. Ils les laissent effectuer leurs basses œuvres en s’introduisant de nuit, comme ce fut le cas dans certaines de nos exploitations, pour raser les parcelles de tournesol. Faut-il rappeler que les faucheurs qui ont saccagé nos parcelles à l’été 2010 ont été condamnés par la Cour de cassation à 3 mois de prison avec sursis et 11 000 euros de dommages et intérêts ?

Les signataires veulent « une agriculture qui produit de la nourriture saine et respectueuse de l’environnement ». L’adage dit : « un écologiste parle d’écologie la bouche pleine » ; cela n’a jamais été aussi vrai. Consternant !

Un faucheur délinquant ignare convoqué par la gendarmerie.

QuimperOuest France du 23 Janvier relate un rassemblement des Faucheurs volontaires au commissariat de Quimper suite à la convocation d’une militante – Marie Nicolas – qui avait participé à la destruction d’une parcelle d’essai chez un agriculteur en Côte d’Or en novembre 2016. Bien évidement, la stratégie des délinquants écologistes consiste à créer du spectacle pour assurer une publicité maximum. Qu’ils veulent se faire de la pub , cela fait partie de leur folklore mais mais il est inadmissible que nos champs servent de scène à leur bouffonnerie violente.
En vidéo, découvrez la militante Marie Nicolas. Elle débite la propagande des saccageurs professionnels sans se poser la moindre question.
Que serait sa réaction si des vandales se rendaient à Bénodet dans le Finistère pour détruire ses hortensias ? Ils pourraient en effet se justifier grâce au principe de précaution. L’hortensia est un psychotrope La dite Marie Nicolas n’en aurait-elle pas consommée un peu de trop en tisane ? Le pire : est-t-elle certaine que ses hortensias ne sont pas des « OGM cachés ». Soyons sympa ne lui disons pas.

Sources : 

  • http://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/quimper-50-militants-anti-ogm-devant-le-commissariat-4754321
  • https://fr.wikipedia.org/wiki/Hydrangea

Une nouvelle fois, les faucheurs volontaires à côté de la plaque

OGM

Ce samedi, la presse locale relayait l’« inspection citoyenne » qu’une vingtaine de militants environnementaux ont menée dans une jardinerie située sur la zone commerciale Cap Sud à Saint-Maur (37).

Les militants radicaux, entraînés par Agnès Renauldon, ont voulu dénoncer les OGM qui seraient cachés parmi les semences destinées aux jardiniers amateurs. Mais la lecture de la presse ne peut mener qu’à ce constat : ils étaient bien incapables de désigner précisément une variété de soi-disant OGM cachés.

L’incompétence des faucheurs est manifeste. En accusant la mutagénèse et toute mutation dans les variétés, ce groupuscule de manifestants condamne de ce fait tous les produits biologiques : choux Romanesco, choux Brocoli ou encore… carottes.

La logique voudrait qu’ils organisent un grand autodafé destiné à brûler au plus vite toutes les pochettes de semences des rayons.

 

Pour aller plus loin :

Dijon : 2 nouvelles parcelles détruites par les Faucheurs Volontaires !

Mutagénèse - de nouvelles parcelles détruites par les FV

Des écologistes radicaux saccagent un champ en Côte d’Or ce matin

faucheurs

On apprend que les faucheurs volontaires ont détruit ce matin des essais de désherbage en Côte d’Or dans la commune de Messigny. Encore un saccage incompréhensible !!
Ces essais réalisés par un paysan avec la coopérative locale Dijon céréales vise à développer une agriculture respectueuse de l’environnement avec l’agronomie au cœur des principes d’action (semis directs, cultures associées).
Les faucheurs montrent qu’ils ne connaissance absolument rien des pratiques agricoles et agronomiques. C’est surtout leur aveuglement idéologique qu’ils révèlent.
Toutes les techniques mises en œuvre par le paysan victime et la coopérative sont homologuées et autorisées.
Le groupuscule écologiste avait déjà détruit deux parcelles en Côte d’Or le 28 novembre dernier.
Il est donc urgent que les pouvoirs publics condamnent ces actes de vandalisme d’autant plus que les faucheurs annoncent vouloir poursuivre leurs actions de « désobéissance civile ». Désobéissance civile ? Il s’agit en réalité de destruction du bien d’autrui et de saccage aveugle. Rappelons que les faucheurs ont déjà été condamnés par les plus hautes autorités de Justice de notre pays.

En mai 2016, la Cour de Cassation a définitivement infligé une peine de 3 mois de prison avec sursis et 11000 euros de dommage et intérêts pour avoir rasé nos champs à l’été 2010.