Catégorie L’incompétence des faucheurs

La propagande des Faucheurs Volontaires démasquée : la preuve par 4

Dans un article publiée le 28 mars dans la Nouvelle république du Centre (édition Deux-Sèvres, un proche des Faucheurs Volontaires, Philippe Coutant émet des erreurs agronomiques contre la technique de la mutagénèse. Décryptage.

Il est dit :

1-  « Contrairement au maïs, une plante hybride, la mutagenèse concerne le colza ou le tournesol qui peuvent se croiser avec des plantes sauvages comme la ravenelle ou la moutarde. »
Faux : plus de 50 % des colzas semés en France sont des hybrides.
Faux : plus de 98 % des tournesols semés sont des hybrides.
Si nous cultivons aujourd’hui du colza et du tournesol c’est en grande partie grâce à la recherche publique (INRA).

Les croisements : en tournesol c’est impossible.
Pour le colza le croisement avec des plantes proches sur le plan génétique est théoriquement possible et réalisable en laboratoire.
Mais jamais un tel croisement n’a été constaté dans les champs, dans la réalité vraie.

Si cette information était vraie, on constaterait aujourd’hui des plantes croisées entre le colza et la ravenelle ou la moutarde dans nos champs. Ce n’est pas le cas. Il suffit d’observer une parcelle… Mais les Faucheurs volontaires habitent loin de la campagne…

2- « On introduit par cette technique une résistance aux herbicides sous prétexte de limiter les doses d’herbicides dans les champs. Cela ne fonctionne que les premières années. »
C’est un comble : pourquoi ne pas se réjouir qu’une technique réduise l’usage des désherbants ?  C’est une bonne chose non ? En tant que producteurs, nous disons mille fois oui à ces réductions. La profession agricole maîtrise cette technique. Faut-il le rappeler, un agriculteur est un professionnel responsable. Par ailleurs, la profession a mis en place les outils nécessaires  pour accompagner les agriculteurs comme par exemple des Outils d’Aide à la Décision performants. Nous vivons dans un univers de professionnesl et non de bisounours nous !

3- « Mais surtout, cela va conduire à disséminer des plantes résistantes aux herbicides dans la nature. C’est déjà le cas avec le colza. »
De qui se moque-t-on ? La question des résistances est inhérente à la biologie. Certains microbes peuvent par exemple devenir résistants à des antibiotiques si on en utilise trop ou mal. Mais on ne supprime pas pour autant les antibiotiques…
Des plantes qui peuvent résister à des désherbants ? Et bien oui, cela existe. Cela fait trèsn très longtemps que ces problématiques sont intégrées dans les conduites de parcelles.

Tiens, au fait, le blé est naturellement résistant à des désherbants…
En hurlant contre cette question des résistances, les Faucheurs sont des marchands de peur La réalité est tout autre que le monde apocalyptique qu’ils décrivent.

4- Enfin une note de bas d’article aborde la différence entre mutagenèse et transgénèse. C’est à mourir de rire.
« On peut « greffer » un gène sur l’ADN de la plante (la transgenèse). C’est ce qui se fait pour le maïs. Ou on peut forcer la plante à muter en lui faisant accepter ce gène (mutagenèse). »
Il faudra un jour m’expliquer comment les agriculteurs de la confédération paysanne acceptent de cultiver du triticale qui est un hybride artificiel créé en laboratoire entre le seigle et le blé. Allez les Faucheurs, nous vous laissons aller détruire tous les champs de triticale en France et investir tous les magasins Biocoop ils proposent tous des produits à base de variétés issues de la mutagénèse. Bon fauchage !

Le trou de mémoire d’INF’OGM

Allez prenons au mot INF’OGM le site militant des faucheurs volontaires. Dans un article récent, Christophe Noisette ose dire à propos du saccage des essais INRA à Colmar qu’ils “ ont agi à visage découvert, de jour, et n’ont pas fui leur responsabilité face à la police.”
Chiche ? On aimerait qu’INF’OGM nous dise qui sont les militants écologistes qui ont détruit 10 hectares de tournesol pendant l’été 2010 dans l’Allier. Ce jour-là, pardon cette nuit-là (et oui Christophe Noisette, nous autres paysans savons encore distinguer le jour de la nuit, ce qui ne semble pas être votre cas) – cette nuit-là donc, une horde de faucheurs volontaires a détruit de manière méthodique et systématique 10 hectares de tournesol. Un horde car pour détuire 10 hectares, il faut être très nombreux. Christophe Noisette connaît parfaitement ce saccage puisqu’INF’OGM est le seul site à avoir publié l’information sur cette destruction. Avant même que l’agriculteur-victime ne soit lui-même au courant… On attend toujours des Faucheurs qu’ils viennent se dénoncer à la gendarmerie la plus proche. A moins qu’INF’OGM ne le fasse dans un souci citoyen…

Abeilles et VTH : les Faucheurs n’y connaissent rien !!

Eric Meunier (lnf’OGM) et Michel Metz (Collectif Anti-OGM 31, Réseau Semences Paysannes) de la mouvance des faucheurs Volontaires- qui détruit le champ des agriculteurs – ont décidé d’étendre leur bêtisier aux abeilles. Les deux compères s’inquiètent des végétaux tolérantes aux herbicides (VTH) de post-levée. Oui, « on » ne connaît pas l’effet à long terme, « on » n’en sait pas assez sur l’effet à long terme de ces cultures. Bref, un argumentaire écologiste basée sur la peur (et pas sur les faits) que l’on connaît malheureusement par cœur.

Relevons 2 belles perles qui continuent permettent de compléter le collier des bêtises de ces agronomes en culotte courte.

« L’utilisation des VTH entraîne une disparition des adventices qui peut entraîner une baisse de la nourriture disponible pour les abeilles ». Celle-là est pas mal ! On le sait, dans un champ de tournesol, les abeilles se régalent de la ressource mellifère. Pourquoi donc se plaindre qu’elles ne puissent butiner des mauvaises herbes ? Surtout quand les mauvaises herbes que nous éliminons sont des chardons : hé les faucheurs, faudrait se mettre à jour : la destruction des chardons est rendue obligatoire par arrêté préfectoral ! A moins que les faucheurs ne veuillent que les abeilles n’aillent butiner l’ambroisie cette adventice concurrentielle, invasive et allergène qui colonise les champs de tournesol. Les faucheurs préfèrent donc les mauvaises herbes à des cultures mellifères. Chercher l’erreur.

- 2e chtite perle : « Les herbicides peuvent être toxiques pour les abeilles qui y sont exposées par contact ou ingestion lorsqu’elles butinent des cultures traitées récemment ou en cours de traitement ». Et les faucheurs de dénoncer les cultures de colza tolérants. Quelqu’un peut-il se dévouer pour dire aux Faucheurs que l’herbicide sur colza est appliqué en septembre-octobre et qu’il n’y a pas de toxicité liée à la floraison… Puisqu’il n’y a pas de fleur à ce moment-là !

Faut juste connaître le cycle des cultures. Pour ça, faudrait vivre à la campagne par exemple !

Le colza tolérant et les abeilles pour les nuls (pardon pour les faucheurs volontaires)

Nous autres agriculteurs ferions courir un risque aux abeilles lorsque nous utilisons des herbicides de post levé dans les champs de colza. C’est ce qu’affirment doctement les Faucheurs volontaires.
Sachant que le colza est semé fin août, on n’utilise les désherbants qu’une fois que la culture a levé soit fin septembre. Aucun risque pour les abeilles à ce moment-là. La plante n’est pas en fleur. Les abeilles ne viennent butiner que du colza en fleur. Tout apiculteur vous le dira.
Les colza fleurissent ensuite en avril. Aucun risque donc que les abeilles soient donc “ exposées par contact ou ingestion” comme le disent les faucheurs. Entre l’application du désherbant qui a lieu en septembre et la fleur qui fleurit en avril, il se passe… 8 mois. Les Faucheurs n’y connaissent vraiment rien !!

Appel à contributions – Le bêtisier des Faucheurs Volontaires

Cela faisait quelque temps que nous n’avions pas publié de billets sur notre site.

Mais devant les inepties proférées par la propagande des faucheurs volontaires, la moutarde nous monte au nez.

Les Faucheurs Volontaires, condamnés pour nombre d’entre eux par la Justice, continuent de parader devant les médias et raconter absolument n’importe quoi sur l’agriculture. Leur mouvement est moribond – 150 militants réels en France – mais qu’importe : ils poursuivent leur intoxication politique et envoie des mycotoxines médiatiques. Notre but est de souligner leur ignorance agronomique. Leurs inepties pleuvent ? foison. Nous en avons en stock des pelletés. Mais aidez-nous ? recueillir leurs plus belles erreurs agricoles.

Nous lançons un appel à contribution : envoyez-vous les plus belles perles que vous avez pu relever venant des faucheurs volontaires et autres agronomes en culotte courte

Attention, nous dénonçons leur incompétence agricole. Nous ne dénonçons pas les personnes ! Contrairement aux pratiques de ces gens, il n’y a aucune violence de notre part. Nous, nous ne détruisons pas les champs d’autrui, nous ne nous introduisons pas chez les autres et ne saccageons rien !!! Notre force, c’est notre pacifisme.

Allez, puisque vous le demandez, voici quelques exemples de bêtises aussi grosses qu’une pomme dans la main :

  • Une bonne agriculture, c’est celle d’autrefois. Le retour ? la terre des citadins, il n’y a que ça de vrai.
  • Un bon désherbage, ça se fait ? la main.
  • Une bonne semence, c’est forcément une semence que l’on fait soi-même.
  • La mutagénèse, c’est la transgénèse. Oubliant que l’agriculture bio en bénéficie largement.

Rendez-vous avec nos prochains billets…