
Alors que le Salon de l’Agriculture a été l’occasion de nombreuses prises de paroles prometteuses et que le projet de loi d’orientation agricole vient d’être adopté, il est plus que jamais essentiel de rappeler une vérité fondamentale : les agriculteurs connaissent leur métier. Nous travaillons chaque jour au contact de la terre et de l’environnement et oui, nous sommes au fait des réalités agronomiques. Nous sommes par ailleurs les premiers concernés par la préservation de nos sols, la qualité de notre production et la transmission de nos exploitations.
Pour relever les défis alimentaires, climatiques et économiques, nous avons besoin d’outils performants. Les nouvelles techniques génomiques (NGT), les variétés tolérantes aux herbicides (VTH) ou d’autres innovations biotechnologiques sont des solutions précieuses pour produire mieux, en limitant les intrants et en s’adaptant aux aléas climatiques. Les VTH, par exemple, permettent une lutte plus efficace contre des adventices envahissantes et problématiques comme l’ambroisie, un véritable enjeu de santé publique.
Pourtant, face à ces réalités, certains continuent d’agiter des peurs irrationnelles et de saboter ces avancées. Dénigrer notre métier, entraver la recherche et l’innovation, c’est mettre en péril notre souveraineté alimentaire et notre capacité à nous adapter aux défis de demain.
L’actualité nous montre pourtant que nous devons avancer. La modification de la réglementation sur les techniques de sélection variétale (règlement NGT) est une opportunité à saisir pour permettre aux agriculteurs d’avoir accès aux meilleures innovations disponibles. L’ANSES vient de rendre un avis sur ce sujet, et il est essentiel que les décisions politiques qui suivront soient guidées par la science et non par l’idéologie.
Nous demandons de la confiance. Confiance dans notre expertise, dans notre capacité à utiliser ces outils de façon responsable et dans notre engagement à produire durablement. L’agriculture de demain ne pourra se construire que si nous avons les moyens de faire face aux défis qui se présentent à nous. Nous refusons d’être freinés par des dogmes qui ignorent la réalité du terrain.
Les agriculteurs sont les premiers acteurs de la transition agricole. Nous avons besoin d’un cadre législatif qui nous accompagne, et non qui nous entrave. Nous avons besoin d’une société qui nous soutienne, et non qui nous accuse. A bon entendeur…
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