Les faucheurs volontaires devraient demander des comptes à Biocoop !

Les Faucheurs volontaires sont venus samedi dernier 18 février 2018 dans un magasin Carrefour à Ecully dans la banlieue de Lyon pour étiqueter des produits « OGM cachés ». L’un des organisateurs, Jean-Luc Juthier est bien connu de ce type d’opérations. Dans le passé, il a déjà participé au saccage de champs appartenant à des paysans, n’hésitant pas à s’introduire dans des exploitations et ravager des récoltes (« non OGM » précisons-le) avec d’autres militants.

Il est important de rappeler qu’il n’y a pas de culture OGM en France, tout simplement car il existe un moratoire dans notre beau pays.

Du coup, les faucheurs volontaires estiment que certaines variétés échappent à la réglementation qui seraient en réalité des « OGM cachés ».

Les faucheurs ne sont pas bien cohérents : les « chips faucheurs » vendus par l’enseigne biocoop pour soutenir les militants environnementalistes radicaux sont cuites avec de l’huile de tournesol issue de mutagénèse que ces mêmes faucheurs dénoncent…

 

 

 

Conclusions de l’avocat de la Cour de Justice de l’Union Européenne : les semences de colza et de tournesol issues de la mutagénèse ne sont pas des OGM.

Marre des faucheurs dénonce la guérilla juridique et le double-jeu de certaines ONG environnementalistes

 

Tours, le 18 janvier 2018 – Les paysans victimes des faucheurs volontaires sont rassurés par les conclusions données ce jour par l’avocat général de la Cour de Justice de l’Union Européenne sur la mutagénèse.

Le Collectif Marre des Faucheurs en tire deux conclusions :

  • L’avocat général affirme clairement que « les organismes obtenus par mutagénèse sont, en principe, exemptés des obligations prévues par la directive sur les OGM ». Il ne voit « aucun élément susceptible d’affecter la validité de l’exemption relative à la mutagénèse ». Cela confirme que les semences de colza et de tournesol que nous utilisons ne sont pas des OGM.
  • La France comme tout Etat membre doit avoir une réglementation en phase avec celle de l’Union Européenne, ce qui est actuellement le cas sur la mutagénèse. L’agriculture française fait partie de l’Europe. Il n’y a donc pas lieu de faire adopter une législation ou une réglementation franco-française sur le sujet. Marre des faucheurs rappelle que le Président de la République Emmanuel Macron s’est engagé à refuser toute sur-transposition.

Marre des faucheurs dénonce le double-jeu et la guérilla juridique menée par certaines associations environnementalistes qui soutiennent par ailleurs des faucheurs volontaires, auteurs d’actions violentes. Ceux-ci détruisent des parcelles agricoles, violent la propriété privée de paysans et saccagent le bien d’autrui.

Marre des faucheurs attend désormais l’avis définitif de la Cour de Justice de l’Union Européenne et rappelle que la mutagénèse a été mise au point et développée il y a plus de 50 ans par la recherche publique. Cette technique bénéficie aussi bien à l’agriculture biologique que conventionnelle.

Marre des Faucheurs : nous sommes plusieurs agriculteurs à avoir subi depuis 2010 des destructions de nos champs de tournesol. Ces saccages ont été menés parfois de nuit selon des méthodes commandos parfaitement rodées. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus accepter le discours des Faucheurs et leur diktat qui relèvent d’une manipulation doublée d’une grande violence. C’est pourquoi, nous prenons la parole. Le 25 mai 2016, la Cour de Cassation a rendu son verdict en rejetant la demande de trois faucheurs volontaires. Les faucheurs volontaires, condamnés à trois mois de prison avec sursis et dommages et intérêts, ont vu leur peine aggravée par 4 000 € de dommages et intérêts supplémentaires. Marre des Faucheurs rassemble des paysans qui ont subi des destructions dans l’Allier, l’Isère, le Rhône, la Drôme et l’Indre-et-Loire.

Quand la Fondation Nicolas Hulot invente des OGM « cachés »

La Fondation Nicolas Hulot a mis en ligne il y a quelques jours une vidéo dénonçant des OGM dits « cachés », se basant sur la définition des OGM donnée par la directive européenne 2001/18.  D’une redoutable logique, la Fondation Hulot nous prévient que ces OGM « cachés » se « retrouvent dans nos assiettes à notre insu ».

Comme beaucoup d’ONG environnementalistes, la Fondation Nicolas Hulot est championne des raccourcis, des demi-vérités…c’est plus simple pour faire passer un message anxiogène !

-Ainsi la fameuse directive 2001/18 n’est citée que pour son premier article. Exit les articles suivants et les annexes ! Faut simplifier on vous dit…

-Contrairement à ce qu’affirme la Fondation Nicolas Hulot, les variétés de tournesol et de colza tolérantes à des herbicides existent depuis de nombreuses années en Europe et non pas de puis 2010… Toutes sont inscrites à un catalogue (français et/ou européen). Il n’y a donc pas d’OGM cachés en France. Tout est transparent ! Tous les blés cultivés en France y compris ceux issus de semences dites « paysannes » sont tolérants à des herbicides. La variété de blé la plus cultivée en BIO est même issue d’un programme de recherche utilisant la mutagénèse !

-Pour lutter contre l’envahissement des cultures par une plante allergène -l’ambroisie- des agriculteurs utilisent des semences de tournesol dites VTH (variétés tolérantes aux herbicides). L’agriculteur peut décider de traiter ou non sa culture pour éviter d’être envahi. Mais l’utilisation d’herbicide n’augmente pas !

Pourquoi les exigences de l’Appel de Poitiers n’ont aucun sens

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Des ONG réunies dans un collectif appelé l’Appel de Poitiers viennent de publier une lettre ouverte au Ministre de l’écologie Nicolas Hulot. Les écologistes demandent notamment «  de suspendre l’autorisation de culture des « variétés rendues tolérantes aux herbicides » (VrTH) jusqu’à la mise en place d’une réglementation stricte permettant d’évaluer avant toute autorisation leurs impacts sanitaires, environnementaux, agronomiques et socio-économiques ».

Les ONG ne sont pas bien renseignées car les variétés que l’on utilise sont toutes officiellement inscrites au catalogue. Elles sont été testées par des services compétents et indépendants avant toute inscription. La mission est même confiée au GEVES (Groupe d’Etude et de contrôle des Variétés Et des Semences) qui est un groupement d’intérêt public, organisme officiel unique en France assurant l’expertise sur les nouvelles variétés végétales et l’analyse de la qualité des Semences. Il est constitué notamment par l’INRA, le Ministère en charge de l’Agriculture et le GNIS.

Sauf que les faucheurs volontaires ont cherché par tous les moyens à empêcher cette évaluation en détruisant les essais du GEVES à Angers en avril 2015…

Les variétés ont bien été évaluées et approuvées comme toute autre semence.

Il serait hasardeux de la part de Nicolas Hulot de suspendre les VTH. Cela reviendrait tout simplement à dédire les services de l’Etat.

Dijon Céréales : quand les Faucheurs volontaires travestissent la réalité

Alors que les Faucheurs volontaires sont convoqués demain au tribunal de Dijon pour avoir saccagé des parcelles de colza, les militants écologistes vont en profiter pour mener une opération de communication. Pour décrypter la propagande des faucheurs, revenons strictement aux faits.

- Les militants écologistes ont saccagé des parcelles de colza appartenant à la coopérative Dijon Céréales en novembre 2016 et avril 2017. Celle-ci a porté plainte. Il s’agit bien d’un acte de vandalisme. Les victimes sont bien l’agriculteur et les techniciens dont le travail a été détruit et non les faucheurs !

- Les faucheurs se présentent comme lanceurs d’alerte invoquant l’état de nécessité pour justifier leur action. Ils dénoncent des OGM qui seraient cachés : les VrTH (c’est-à-dire Végétaux rendus Tolérants aux Herbicides). L’état de nécessité invoqué est un leurre. Car les variétés utilisées par les agriculteurs tout comme les désherbants sont autorisés par la loi et la réglementation. Si chacun a le droit d’avoir sa propre opinion, est-il pour autant légitime de détruire le travail d’autrui et de violer la propriété privée ? Par ailleurs, les VRTH ne sont pas des OGM comme le rappelle la réglementation européenne. C’est la Directive 2001/18/CE  qui fournit la définition de la notion d’organisme génétiquement modifié. Or, la mutagénèse dont sont issues les VRTH n’y figure pas.

- Les Faucheurs invoquent le manque de transparence sur ces cultures. L’argument est fallacieux : les VRTH font l’objet d’un plan d’accompagnement mis en place par l’ensemble des acteurs du monde agricole et le ministère de l’agriculture. C’est même disponible sur le web.

Notons que les Faucheurs volontaires ont saccagé le 18 août dernier des parcelles de tournesol en Haute-Garonne arguant que les pratiques manquaient elles–aussi de transparence. Sauf que ces parcelles avaient été présentées officiellement au printemps dernier car faisant partie d’une expérimentation agroécologique appelée Syppre dont le but est justement de réduire le recours aux produits phytos. A lire absolument ici.

Il ne faut pas s’y tromper. Les faucheurs mènent un combat idéologique sur le dos de l’agriculture. Les VRTH ou toute autre technique ne sont qu’un prétexte…