Bienvenue à tous.
Le procès en appel des faucheurs volontaires des parcelles de tournesols de juillet 2010 en Indre et Loire aura lieu le 9 avril 2014 à Orléans.
En prévision de cette audience, nous reprenons de nouveau la parole.
A bientôt…
Bienvenue à tous.
Le procès en appel des faucheurs volontaires des parcelles de tournesols de juillet 2010 en Indre et Loire aura lieu le 9 avril 2014 à Orléans.
En prévision de cette audience, nous reprenons de nouveau la parole.
A bientôt…
Un ami me signale que Nicole Bonnefoy sénateur de Charente a posé une question écrite au Ministre de l’agriculture sur les végétaux tolérants aux herbicides.
Avec tout le respect que nous avons pour Madame Bonnefoy, nous nous permettons de relever quelques incohérences.
L’élue s’adresse au Ministre au sujet des « inquiétudes suscitées par les variétés tolérants aux herbicides ».
La France est en crise. On dénombre plus de 3, 260 millions de chômeurs. Notre pays se désindustrialise. Le monde agricole est inquiet. Mais non, l’élue pose une question sur… des végétaux utilisés en agriculture ! Je vous laisse faire le test auprès de votre entourage pour savoir s’ils sont « inquiets » au sujet de nos cultures (je fais le pari qu’ils n’en ont jamais entendu parler). En réalité, derrière cette question apparaît le groupuscule des faucheurs volontaires qui téléguident cette question…
Continuons : les faucheurs volontaires (pardon, Nicole Bonnefoy) s’interrogent sur la mutagénèse.
Bigre, Stéphane Le Foll qui a d’autres chats à fouetter en particulier la PAC à réformer ne serait-il pas au courant que la mutagénèse est utilisée depuis plus de 50 ans, que la recherche Publique (INRA en tête) utilise largement cette technique et que l’agriculture biologique en profite largement. Attention, si on veut vraiment s’interroger sur la mutagénèse, il faut aller faire un tour dans les rayons de la distribution bio comme Bio Coop pour supprimer tous les produits agroalimentaires qui sont issues de la mutagénèse. Chiche ?!
Je m’égare, la suite de la question est intéressante : Nicole Bonnefoy (pardon les faucheurs, zut on ne sait plus) affirme que les études (notamment celle du CNRS, INRA) montreraient qu’il faut faire preuve de « vigilance absolue » car on courre un gros « risque de dissémination du caractère de tolérance aux herbicides ». « Les doses de désherbants » augmenteraient.
Ces interrogations amènent 2 remarques :
- Les faucheurs volontaires prennent vraiment les agriculteurs (qu’ils ne connaissent pas en réalité) pour des gogos et des abrutis (ou plutôt ils connaissent leurs parcelles pour venir les vandaliser). Nous autres paysans serions irresponsables. L’a-priori des faucheurs vis-à-vis du monde agricole montre qu’ils sont totalement étrangers à nos pratiques (ce qui est somme toute normal lorsque l’on habite en ville !).
- L’étude du CNRS-INRA qui est mentionné est basée sur des observations essentiellement faites aux USA où le système agricole n’a rien à voir avec le nôtre. D’ailleurs, nos pratiques et les observations montrent que le recours aux désherbants est bien géré quand – au contraire – on laisse aux agriculteurs la possibilité d’utiliser le maximum de solutions (désersherbants, binage, désherbinage, faux-semis, cultures associées…). Allez nous sommes beaux joueurs et plutôt que de vilipender Nicole Bonnefoy, nous l’invitons à venir sur nos parcelles venir découvrir nos belles pratiques agricoles.
Quant au cabinet du Ministre, nous lui proposons de rédiger le texte de la réponse à Nicole Bonnefoy et aux faucheurs. Ça fera économiser au cabinet du temps et donc de l’argent aux contribuables !
Eric Meunier (lnf’OGM) et Michel Metz (Collectif Anti-OGM 31, Réseau Semences Paysannes) de la mouvance des faucheurs Volontaires- qui détruit le champ des agriculteurs – ont décidé d’étendre leur bêtisier aux abeilles. Les deux compères s’inquiètent des végétaux tolérantes aux herbicides (VTH) de post-levée. Oui, « on » ne connaît pas l’effet à long terme, « on » n’en sait pas assez sur l’effet à long terme de ces cultures. Bref, un argumentaire écologiste basée sur la peur (et pas sur les faits) que l’on connaît malheureusement par cœur.
Relevons 2 belles perles qui continuent permettent de compléter le collier des bêtises de ces agronomes en culotte courte.
« L’utilisation des VTH entraîne une disparition des adventices qui peut entraîner une baisse de la nourriture disponible pour les abeilles ». Celle-là est pas mal ! On le sait, dans un champ de tournesol, les abeilles se régalent de la ressource mellifère. Pourquoi donc se plaindre qu’elles ne puissent butiner des mauvaises herbes ? Surtout quand les mauvaises herbes que nous éliminons sont des chardons : hé les faucheurs, faudrait se mettre à jour : la destruction des chardons est rendue obligatoire par arrêté préfectoral ! A moins que les faucheurs ne veuillent que les abeilles n’aillent butiner l’ambroisie cette adventice concurrentielle, invasive et allergène qui colonise les champs de tournesol. Les faucheurs préfèrent donc les mauvaises herbes à des cultures mellifères. Chercher l’erreur.
- 2e chtite perle : « Les herbicides peuvent être toxiques pour les abeilles qui y sont exposées par contact ou ingestion lorsqu’elles butinent des cultures traitées récemment ou en cours de traitement ». Et les faucheurs de dénoncer les cultures de colza tolérants. Quelqu’un peut-il se dévouer pour dire aux Faucheurs que l’herbicide sur colza est appliqué en septembre-octobre et qu’il n’y a pas de toxicité liée à la floraison… Puisqu’il n’y a pas de fleur à ce moment-là !
Faut juste connaître le cycle des cultures. Pour ça, faudrait vivre à la campagne par exemple !
Nous avions vu nos champs de tournesol détruits à l’été 2010 à Saint Branchs et à Sorigny en Indre-et-Loire. En mars 2013 le juge du tribunal correctionnel de Tours a condamné à trois mois de prison avec sursis des faucheurs volontaires. Les deux militants écologistes, Fabien Houyez et Bruno Stree, ont par ailleurs été condamnés à verser 5 000 euros (au total) de dommages et intérêts aux agriculteurs dont les parcelles de tournesol ont été endommagées.
Lors du procès en novembre dernier, les trois prévenus et leurs avocats ont monté une véritable mascarade dans la salle d’audience. Ils ont réclamé la convocation de l’ensemble des 119 faucheurs présents lors de l’opération de destruction. Les cinq experts scientifiques dont Marc Dufumier qui devaient témoigner en faveur des faucheurs ont décidé de ne plus… témoigner ! Bref, une insulte à la justice. Pour cette désertion, ils ont été aux-aussi condamnés à verser 350 euros d’amende chacun.
Le tribunal a décidé d’une condamnation nette et claire. Les Faucheurs ont décidé de faire appel de leur peine. Un procès, c’est ce que recherche systématiquement les faucheurs car c’est l’occasion pour eux d’avoir une tribune médiatique. A défaut d’avoir une légitimité syndicale ou même d’avoir des adhérents en nombre (ils ne sont que 150 activistes dans la France entière), ils cherchent à obtenir une visibilité médiatique avec des procès et de l’agit-prop. Pas très glorieux tout ça !
Nous autres agriculteurs ferions courir un risque aux abeilles lorsque nous utilisons des herbicides de post levé dans les champs de colza. C’est ce qu’affirment doctement les Faucheurs volontaires.
Sachant que le colza est semé fin août, on n’utilise les désherbants qu’une fois que la culture a levé soit fin septembre. Aucun risque pour les abeilles à ce moment-là. La plante n’est pas en fleur. Les abeilles ne viennent butiner que du colza en fleur. Tout apiculteur vous le dira.
Les colza fleurissent ensuite en avril. Aucun risque donc que les abeilles soient donc “ exposées par contact ou ingestion” comme le disent les faucheurs. Entre l’application du désherbant qui a lieu en septembre et la fleur qui fleurit en avril, il se passe… 8 mois. Les Faucheurs n’y connaissent vraiment rien !!