Catégorie Leur vrai visage

Quand le HCB cessera-t-il d’être l’objet d’un chantage ?

Le Haut Conseil aux Biotechnologies (HCB) est composé de deux comités : le scientifique et le Comité Economique Ethique et Social (CEES).

En avril 2016, des représentants d’ONG écologistes avaient démissionné de ce dernier suite à la diffusion d’une note sur les nouvelles technologies de sélection élaborée par le Comité scientifique.

Parmi les démissionnaires ? Jean-Luc Juthier, Bénédicte Bonzi, Guy Kastler. Des faucheurs volontaires qui ont saccagé des champs de paysans.

Un an après, ceux-ci demandent à être réintégrés. Ils le font par voie de presse et en posant leurs conditions ! (voir ici)

On ne peut pas prévoir la suite qui sera donnée à cette requête, notamment par la présidente du HCB. Cette dernière avait souhaité en effet leur retour dans une tribune au mois de février. (Voir ici)

Le HCB peut-il accueillir en son sein des personnes qui poussent publiquement des militants à détruire des champs, à s’introduire dans la propriété privée d’agriculteurs et qui saccagent eux-mêmes des parcelles ?

Les faucheurs volontaires sont bien des délinquants et convoqués à la gendarmerie !

Les faucheurs volontaires poursuivent leur cirque médiatique. On apprend par le journal de L’Yonne que le militant Eric Olivé, a été convoqué ce jour à la gendarmerie de Toucy.

Rappelons que ce militant a détruit des champs appartenant à des paysans en Côte d’Or en novembre dernier. Contrairement à ce qui est affirmé dans l’article publié de ce jour (article ici).

Eric Olivié n’a pas pu détruire de champ OGM puisqu’il n’y en a aucun cultivé sur le sol français. Notre pays a pris un moratoire en ce sens, faut-il le rappeler !

Non, Eric Olivier et ces faucheurs ont saccagé un champ permettant justement de raisonner l’utilisation de produits phytos. Ces militants veulent se substituer à la Justice en jugeant eux-mêmes ce qui est bon ou non pour les paysans. Un rôle d’inquisiteur d’autant plus dangereux que ces délinquants n’ont strictement aucune compétence agronomique et que la vie des champs leur est inconnu pour l’immense majorité d’entre eux !

Lire ici, l’article du 13 février 2017 sur les 7 erreurs propagées par les faucheurs dans les médias.

Les faucheurs propagent 7 erreurs dans les media

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Le groupuscule des faucheurs volontaires poursuit la médiatisation de ses actions. Après avoir saccagé des parcelles d’essai menées par des agriculteurs et la coopérative Dijon Céréales en novembre 2016, ils paradent désormais dans les media. C’est le cas dans le Dépêche du Midi des 9 et 11 février (voir article ici) et France 3 (voir article ici)

Habilement, les faucheurs propagent 7 erreurs :

1-    Les parcelles qu’ils ont saccagé en Côte d’Or en novembre dernier appartiennent à des paysans. Ce sont bien des producteurs qui sont victimes des faucheurs volontaires. Nous avons subi les mêmes dommages en 2010 dans l’Indre et dans l’Allier. Nos champs de tournesol ont été rasés de nuit, nos récoltes perdues. Dans l’Allier, les militants écologistes ont rasé entièrement 11 hectares de tournesol chez l’un de nous ! En mai dernier, la Cour de Cassation les a condamnés à 3 mois de prison avec sursis et 11000 euros de dommages et intérêts pour leur saccage dans l’Indre. On attend toujours pour l’Allier.

2-    Il faut rappeler qu’il n’y a strictement aucun OGM cultivés en France. Notre pays ayant pris un moratoire en ce sens.

3-    Les faucheurs contestent la technique de la mutagénèse qui a été mise au point il y a plus de 50 ans par la recherche publique (INRA). Ce ne sont donc pas d’abord les semenciers qui l’ont mise au point. Cette technique a permis de développer de très nombreuses variétés utilisées aussi bien en agriculture biologique qu’en agriculture conventionnelle.

4-    Les faucheurs utilisent sans cesse l’argument du « lobby des semenciers ». Mais ils sont complètement ignorants de la réalité agricole puisque 80% de ces semenciers sont constitués de… TPE et PME françaises !!

5-    En outre, les faucheurs volontaires sont, dans leur immense majorité, ignorants de la réalité agricole. Ils ont saccagé des champs qui sont des essais pour justement utiliser moins de désherbants !!

6-    Il apparaît qu’après avoir détruit les parcelles en Côte d’Or, les Faucheurs se sont rendus dans une coopérative agricole, Dijon céréales. Les représentants de la coopérative ont proposé de rencontrer les faucheurs avec une délégation de 5 personnes mais les militants écologistes ont refusé !

7-    Enfin, il est pour le moins stupéfiant que les faucheurs refusent d’être pris en photo par les gendarmes… mais acceptent que leurs photos soient publiées dans le journal.

En réalité, les faucheurs veulent transformer leur destruction en procès médiatique en se servant des journalistes, pour à la fois donner de l’écho à leur thèse et masquer leur ignorance agronomique. Ils le font sur le dos de paysans comme nous !

Les délires d’un faucheur que la presse gobe intégralement !

faucheurs - la dépêche

Suite au fauchage d’une parcelle de colza en novembre 2016 près de Dijon, les faucheurs volontaires sont convoqués les uns après les autres par les gendarmeries de leurs domiciles. Ainsi, depuis une dizaine de jours dans toute la France, ils en profitent pour faire de la com’ ! Il faut bien reconnaître que la presse en est friande. Problème :  elle retranscrit leurs âneries sans s’en rendre compte.

Après avoir pris connaissance d’un article publié hier (à lire ici), nous paysans avons décidé de prendre la plume pour faire part de nos remarques au journaliste de La Dépêche du Midi. Voici donc nos 12 corrections et précisions (en rouge ci dessous) :

L’arrachage de culture génétiquement modifiée à Dijon, fin 2016, va conduire les 70 Faucheurs volontaires à la gendarmerie. Le Figeacois Rémy Pesant en fait partie.

  • M. Remy Pesant revendique haut et fort la destruction d’une parcelle de colza chez un agriculteur.

À Dijon, en novembre 2016, les Faucheurs volontaires avaient arraché deux parcelles d’essai de colza considérés comme OGM. Ils étaient 70 à l’œuvre, parmi eux trois Lotois, dont Rémy Pesant. Ce vendredi, il est convoqué à la gendarmerie de Figeac. Dès 14 heures, un appel au soutien est lancé pour un rassemblement à la cité des Carmes, à Figeac. Rencontre.

Quelle était l’action à Dijon ?

Nous sommes intervenus pour arracher du Colza OGM. Puis, nous avons livré cette récolte chez Dijon Céréales et essayé de discuter avec eux. Nous ne sommes pas des voyous, nous ne sommes jamais armés. C’est de la désobéissance civile pas de la délinquance.

  • Les faucheurs sont en réalité des délinquants. Ils ont déjà été condamnés de manière ferme et définitive par la Cour de Cassation.

Nous sommes des lanceurs d’alerte et face aux lobbies des semenciers, au laisser-faire des politiques, nous souhaitons informer la population.

  • C’est inadmissible de voir ces gens s’octroyer le droit de faire leur propre justice en n’hésitant pas à recourir à des formes d’actions violentes.

Que nos actions soient médiatisées, qu’il y ait un procès aussi pour que les choses évoluent. A priori les 70 ont été ou seront convoqués par la gendarmerie.

Comment être certain que ces cultures sont des OGM ?

Les spécialistes les reconnaissent et nous faisons toujours une analyse en laboratoire, même si c’est coûteux.

  • C’est du pipeau ! Les faucheurs destructeurs mélangent tout. : La mutagénèse a été mise au point il y a plus de 50 ans par la recherche publique. Cette technique de sélection bénéficie à toutes les agricultures (biologique et conventionnelle). Les parcelles attaquées par les agriculteurs permettent ainsi de mieux raisonner le recours aux pesticides. Eloignés du terrain et du monde agricole, les faucheurs volontaires n’y connaissent manifestement pas grand chose. En outre, rien ne distingue une plante issue d’une sélection obtenue par mutagénèse. Comment l’insignifiant Remy Pesant peut-il reconnaître un cerisier auto-fertile, fruit de travaux sur la mutagénèse.

Il ne s’agit pas de détruire le travail d’un paysan qui fait bien son métier.

  • C’est faux. La stratégie des faucheurs destructeurs est bien de faire peur aux agriculteurs et aux consommateurs. Ayant été victimes de ces délinquants, nous sommes bien placés pour en parler.

On ne fait aucune action sans preuve, tout s’organise au niveau national.

  • Ainsi donc, ce faucheur avoue tranquillement que lui et ses amis agissent en bande organisée : c’est un scandale !.

Ces deux parcelles étaient couvertes de colza mutagenèse, ce que l’on appelle des OGM cachés ou VrTH, variété rendue tolérante aux herbicides. Ce sont les nouveaux OGM et ils sont encore plus abominables car on force la plante elle-même à muter.

  • Comme nous l’avons évoqué précédemment, c’est là le sommet des âneries des faucheurs. Messieurs les journalistes essayez de vous renseigner avant de retranscrire de tels propos. Les experts de l’Inra peuvent par exemple vous éclairer.

La nature aussi s’adapte, ce qu’ils appellent les mauvaises herbes deviennent de plus en plus résistantes, donc il faut des herbicides de plus en plus forts.

  • ll ne doit pas trop savoir de quoi il parle. Les mauvaises herbes résistantes existent depuis bien longtemps, et ce n’est pas spécifique à une plante tolérante à un herbicide de post levée. Remy le délinquant ne doit pas savoir que tous les blés sont tolérants à des herbicides. Faites attention amis faucheurs : même le blé bio est tolérant à des herbicides.

En quoi ces OGM sont différents ?

Sur l’OGM classique, on apportait un gène d’une autre plante pour la modifier. Avec la mutagenèse, on isole un gène de la plante qui est manipulé en laboratoire, puis réintroduit pour lui donner des caractéristiques plus fortes.

  • Comment la presse peut-elle laisser passer une telle erreur. Toutes les plantes ne sont pas identiques. Le métier de sélectionneur est justement de rechercher les différences, dont celles qui peuvent venir de mutation. Attention, dans un champ bio, des grains de blé qui mutent ça existent. Simplement, on ne les voit pas !

Quelle est la réglementation sur les OGM ?

Depuis 2008, il y a en France une clause de sauvegarde interdisant la culture du maïs appellé Monsanto 810. Aussitôt, les industries semencières ont imaginé ce procédé de mutagenèse. Il y aurait aujourd’hui plus de 125 000 ha de ces cultures en France.

  • Pourquoi ne pas rappeler que l’utilisation de la mutagénèse en sélection végétale existe depuis plus de 70 ans en France et en Europe. Les faucheurs ont une capacité a imaginer des complots partout. Il serait intéressant de demander à Remy Pesant d’ expliquer l’origine des choux Romanesco  par exemple…

Ces VrTH sont reconnus par l’Europe comme OGM, mais exclus du champ d’application, donc non soumis à des évaluations, à la traçabilité et à un étiquetage.

  • Toutes les semences issues de la mutagénèse sont inscrites au catalogue officiel par les autorités.

C’est notre lutte faire admettre aux pouvoirs publics complices, que ce sont bien des cultures OGM. Les trois combats des faucheurs volontaires portent : sur ces OGM, sur les importations et pour un étiquetage clair. Car tous les produits alimentaires qui ne sont pas mentionnés sans OGM, en contiennent.

  • Une nouvelle fois le bla bla habituel des faucheurs pour conclure ! Mais posons tout de même une dernière question aux faucheurs destructeurs. Certains d’entre eux (certes, peu nombreux) sont des paysans qui cultivent du triticale. Pour info le triticale est une espèce artificielle issu du croissement entre le blé et le seigle. Ce croissement n’est pas possible dans la nature. Cette espèce a été créée dans les années 70 dans un laboratoire de l’INRA avec des produits chimiques. Hé oui ! 

TRIBUNE – Quand les élus écologistes s’improvisent agronomes et insultent les paysans !

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Un groupe éclectique rassemblant des élus écologistes et quelques chercheurs militants comme Gilles-Eric Séralini dénoncent les OGM qui seraient cachés dans les champs de tournesol et de colza cultivés en France. Dans une tribune publiée sur le site Euractiv le 30 janvier dernier (voir ici) et dont le site militant Inf’OGM se fait l’écho (voir ici), ils cherchent à faire reconnaître comme des OGM toutes les variétés conçues à partir de la technique de la mutagénèse.

Les auteurs de la tribune vont un peu vite en besogne et « oublient » de citer toutes les variétés issues de la mutagénèse. Il est vrai que les signataires ne peuvent mentionner les 2 300 espèces dites mutantes recensées par la FAO/AIEA. Bref, la mutagénèse est largement utilisée par toutes les agricultures, bio ou non. Et ce depuis plus de 50 ans !

Ce que les écologistes oublient de dire

De notre côté, nous avons répertorié de beaux exemples de variétés issues de la mutagénèse. Outre le cerisier autofertile que l’on retrouve dans de très nombreux jardins, le triticale, à mi-chemin entre le blé et le seigle, que les agriculteurs biologiques utilisent régulièrement pour sa rusticité. Mais aussi la pastèque sans pépin – bio ou non d’ailleurs – issue d’une mutation. Idem pour le riz de Camargue. Dans les années 70, l’INRA a beaucoup utilisé la mutagénèse pour créer de nouvelles variétés de riz adaptées à cette région de France : la variété Cigalon en est l’exemple emblématique. Grâce à sa précocité, elle a permis au riz de se développer, contribuant ainsi à l’écosystème très particulier de la Camargue, riche en biodiversité. Sans oublier le chèvrefeuille qui est emblématique de la recherche française. L’INRA – désolé, il ne s’agit pas des firmes privées dénoncées par nos militants écologistes ! – a largement eu recours à la mutagénèse pour créer de la variabilité. Les chercheurs ont récemment obtenu de nouvelles variétés grâce à un programme de création par mutagénèse initié en mars 1995. L’objectif était de réduire la grande taille d’un chèvrefeuille grimpant (Lonicera periclymenum « Florida ») et d’améliorer sa tolérance à une maladie : l’oïdium. Ce programme fut couronné de succès puisque les premières variétés sont aujourd’hui disponibles : Lonicera CAPRILIA ® Cream ‘Inov71′ et Lonicera CAPRILIA ® Imperial ‘Inov86’. Si nos signataires jouent à ce petit jeu, il faut qu’ils aillent jusqu’au bout de leur logique et dénoncent l’utilisation par tous de variétés issues de la mutagénèse !

En effet, l’agriculture conventionnelle, l’agriculture biologique, les jardineries, les parcs ornementaux des plus grandes villes et même le jardin de Monsieur Tout-le-monde font pousser depuis plusieurs décennies des variétés de végétaux issues de la mutagénèse.

Enfin, soulignons dans cette tribune une affirmation hors-sol : « Ces Variétés rendues Tolérantes aux Herbicides (VrTH) sont de véritables éponges à pesticide ». Sauf que les observations sur le terrain prouvent l’inverse. Sur le tournesol par exemple, on utilise beaucoup moins de produit phytosanitaire ! L’institut technique de la filière note une diminution d’au moins 60% du grammage de matière active et de l’Indice de Fréquence de Traitement (IFT) de 25%.

Les faucheurs volontaires sont bien des délinquants

Enfin, les auteurs de cette tribune osent parler d’« éthique ». Alors qu’ils restent tranquillement dans leur salon à deviser sur l’agronomie, ils justifient les destructions que nous paysans, subissons. Ils apportent leur soutien aux faucheurs volontaires que l’on voit, dans nos champs, saccager nos récoltes. Ils les laissent effectuer leurs basses œuvres en s’introduisant de nuit, comme ce fut le cas dans certaines de nos exploitations, pour raser les parcelles de tournesol. Faut-il rappeler que les faucheurs qui ont saccagé nos parcelles à l’été 2010 ont été condamnés par la Cour de cassation à 3 mois de prison avec sursis et 11 000 euros de dommages et intérêts ?

Les signataires veulent « une agriculture qui produit de la nourriture saine et respectueuse de l’environnement ». L’adage dit : « un écologiste parle d’écologie la bouche pleine » ; cela n’a jamais été aussi vrai. Consternant !