Le groupuscule des faucheurs volontaires poursuit la médiatisation de ses actions. Après avoir saccagé des parcelles d’essai menées par des agriculteurs et la coopérative Dijon Céréales en novembre 2016, ils paradent désormais dans les media. C’est le cas dans le Dépêche du Midi des 9 et 11 février (voir article ici) et France 3 (voir article ici)
Habilement, les faucheurs propagent 7 erreurs :
1- Les parcelles qu’ils ont saccagé en Côte d’Or en novembre dernier appartiennent à des paysans. Ce sont bien des producteurs qui sont victimes des faucheurs volontaires. Nous avons subi les mêmes dommages en 2010 dans l’Indre et dans l’Allier. Nos champs de tournesol ont été rasés de nuit, nos récoltes perdues. Dans l’Allier, les militants écologistes ont rasé entièrement 11 hectares de tournesol chez l’un de nous ! En mai dernier, la Cour de Cassation les a condamnés à 3 mois de prison avec sursis et 11000 euros de dommages et intérêts pour leur saccage dans l’Indre. On attend toujours pour l’Allier.
2- Il faut rappeler qu’il n’y a strictement aucun OGM cultivés en France. Notre pays ayant pris un moratoire en ce sens.
3- Les faucheurs contestent la technique de la mutagénèse qui a été mise au point il y a plus de 50 ans par la recherche publique (INRA). Ce ne sont donc pas d’abord les semenciers qui l’ont mise au point. Cette technique a permis de développer de très nombreuses variétés utilisées aussi bien en agriculture biologique qu’en agriculture conventionnelle.
4- Les faucheurs utilisent sans cesse l’argument du « lobby des semenciers ». Mais ils sont complètement ignorants de la réalité agricole puisque 80% de ces semenciers sont constitués de… TPE et PME françaises !!
5- En outre, les faucheurs volontaires sont, dans leur immense majorité, ignorants de la réalité agricole. Ils ont saccagé des champs qui sont des essais pour justement utiliser moins de désherbants !!
6- Il apparaît qu’après avoir détruit les parcelles en Côte d’Or, les Faucheurs se sont rendus dans une coopérative agricole, Dijon céréales. Les représentants de la coopérative ont proposé de rencontrer les faucheurs avec une délégation de 5 personnes mais les militants écologistes ont refusé !
7- Enfin, il est pour le moins stupéfiant que les faucheurs refusent d’être pris en photo par les gendarmes… mais acceptent que leurs photos soient publiées dans le journal.
En réalité, les faucheurs veulent transformer leur destruction en procès médiatique en se servant des journalistes, pour à la fois donner de l’écho à leur thèse et masquer leur ignorance agronomique. Ils le font sur le dos de paysans comme nous !
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