Catégorie Billet

Lutte contre l’ambroisie

ambroisie

L’ambroisie à feuilles d’armoise est une adventice invasive et hautement allergène. Originaire d’Amérique, elle est très présente en région Rhône-Alpes et s’étend petit à petit à d’autres régions, notamment le Centre-Ouest et le Sud-Ouest.

Une plante nuisible pour la santé humaine mais également pour l’agronomie.

Très présente dans les champs de tournesol et de colza, elle peut entraîner la destruction totale de la récolte. Ainsi pour lutter contre l’ambroisie, des variétés de colza et de tournesol sont rendues tolérantes à des herbicides. Ces VTH représentent, en France, entre 20 et 30% des surfaces de tournesol et 2 à 5% des surfaces de colza.

Cette variété de semence VTH représente une solution majeure pour optimiser l’utilisation des produits phytosanitaires.

Toutefois, cette pratique fait l’objet de polémique en France, puisque comparée par certaines organisations comme celle de Faucheurs Volontaires, à des OGM, « organisme génétiquement modifié ». Rappelons que la culture d’OGM à des fins commerciales est interdite en France depuis 2008.

Certains vont même jusqu’à prétendre la présence d’« OGM cachés «  et à saccager des parcelles d’essais menés par l’institut technique de la filière oléo protéagineuse situées en Charente et en Meurthe-et-Moselle.

Des VTH essentielles au maintien de la production française de tournesol.

Le tournesol, cultivé sur plus de 700 000 hectares, contribue à assoir son l’indépendance en protéines végétales de la France. Ses avantages : favorable à l’agronomie, demande peu d’eau, bénéfique aux abeilles (ressources mellifères).  Il est donc essentiel de maintenir ces surfaces.

Le Collectif Marre des Faucheurs dénonce toutes les actions de destruction de parcelles et les dénonciations calomnieuses remettant en question l’activité d’agriculteurs responsables. Ces comportements ne doivent pas rester impunis.

A M+1, «nos vœux pour 2022» chapitre 2

basta

Il y a un mois jour pour jour, le collectif Marre des Faucheurs formulait le souhait que « la France reste un Etat de droit ».

Depuis, s’il n’y pas eu de nouvelles actions de destruction des faucheurs volontaires d’OGM, le ballet des procès bat son plein ; l’occasion pour les faucheurs de se retrouver et d’alimenter leur réseau de militants environnementalistes, hostiles aux agriculteurs responsables.

Dans nos champs, destruction et propos mensongers, en toute impunité.

Affirmant être les auteurs d’un véritable cri d’alerte, caution de leur désobéissance civile, les faucheurs volontaires rendent impossible un quelconque débat démocratique, raisonné, sur les recherches agronomiques pourtant essentiel à l’agriculture française. Confusion entre OGM et VTH[1], dénonciation de tournesols « imbibés » de pesticides, d’aliments « poison » ou de produits toxiques, … Les faucheurs volontaires continuent de mener un faux combat.

Incompétence et discours paradoxal.

Ainsi, alors qu’ils venaient d’envahir le Conseil régional de Rennes, les faucheurs volontaires dénonçaient « la ruine de l’agriculture paysanne, l’endettement des agriculteurs au profit des banques et grandes entreprises de l’agro-alimentaire, la diminution drastique de l’emploi agricole et l’atteinte à la santé des travailleurs et consommateurs. »[2]

Mais qui est-ce qui ruine nos productions en les détruisant ? Qui reste indifférent aux enjeux de santé publique, lorsqu’on sait notamment que les VTH permettent de lutter contre l’ambroisie (plante invasive, hautement allergène) ?

Pour le collectif Marre des Faucheurs, l’enjeu face à l’action des Faucheurs volontaires est multiple : environnemental, agronomique et sanitaire… Il est largement temps que la Justice mette fin à cette délinquance dont les agriculteurs sont les premières victimes.