En automne 2021, la Commission européenne a lancé une initiative pour un nouvel encadrement des organismes génétiquement modifiés. Depuis, les faucheurs volontaires ne cessent de remettre en question la législation et l’interprétation de l’Etat français du jugement de la cour de justice de l’Union européenne rendu en juillet 2018 à ce sujet, pointant du doigt les variétés tolérantes aux herbicides (VTH) et plus généralement les new breeding technologies (NBT).
Leur infatigable argumentaire :
- Les plantes issues de nouvelles techniques de modification génétique sont des OGM ;
- L’Etat français et l’agro-business (industrie semencière et agrochimique) travaillent main dans la main pour détruire le vivant et nourrir leur intérêt financier.
Leur mode d’action, en « bon citoyen » :
- La violation de la propriété privée (industries et coopératives) ;
- Le saccage des cultures ;
- L’absence de dialogue.
… Et comme caution de leur revendication : une désobéissance civile qui serait non violente, pieds et poings liés à l’état de nécessité. Rappelons-le : détruire un champ est un acte de vandalisme et les auteurs sont des délinquants.
Le Collectif Marre des Faucheurs tient donc à rappeler aux faucheurs volontaires que les variétés tolérantes aux herbicides (VTH) ne sont pas des OGM. Ni ancien, ni nouveau. Elles permettent la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires et sont un outil majeur pour lutter contre l’ambroisie, espèce invasive au pollen fortement allergène comme chacun sait. C’est une innovation majeure. Dans certains territoires, ces semences sont parfois les seules alternatives.
Préoccupés par la prolifération de leurs fakenews, les faucheurs volontaires semblent par ailleurs oublier les enjeux majeurs auxquels la France doit faire face. Dans un contexte où la souveraineté alimentaire de la France est largement remise en question, où les dépendances et fragilités se font ressentir – notamment sur l’huile de tournesol avec la guerre en Ukraine -, la question de la production est la problématique d’aujourd’hui.
Ce n’est pas en détruisant des parcelles réduisant ainsi l’expérimentation, la connaissance agronomique et notre travail (!), que les faucheurs volontaires apporteront des solutions pérennes.
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