
Nos camarades faucheurs volontaires se sont invités vendredi 20 mai dans un centre de recherche Vilmorin du groupe Limagrain dans le département de la Drôme.
Bref une petite répétition avant les rassemblements du lendemain des anti Monsanto dans de nombreuses villes. Leur objectif : dénoncer l’emprise maléfique de Monsanto, l’agriculture agro industrielle, le glyphosate, les OGM…… Pour l’occupation des locaux de Vilmorin, la confédération paysanne a mené les opérations. Elle dénonce la volonté du Groupe Limagrain de vouloir développer ses recherches variétales par l’utilisation de nouvelles technologies de sélection.
Les faucheurs se mettent le doigt dans l’œil pour 2 raisons :
- 1- Les agriculteurs ont besoin de solutions et la génétique végétale peut y contribuer. On ne peut pas nous demander à la fois de réduire les intrants et nous couper d’une source potentielle de réduction des usages par des semences améliorées, comme nous disaient les anciens.
- 2- On ne peut pas dénoncer le monopole de Monsanto sur des techniques OGM et refuser à un groupe français d’acquérir l’expertise et la capacité de développer ces techniques de sélection. Nous autres agriculteurs sommes demandeurs de nouvelles variétés, de nouvelles techniques… et en même temps nous revendiquons notre liberté pour les adopter ou non.
Derrière cette gesticulation de communication il y a la volonté d’un petit groupe bien relayé dans la presse parisienne d’imposer une vision : l’image mytique du paysan.
Nous sommes des paysans mais pas ceux d’Epinal.

Quelques faucheurs volontaires appelés délinquants ont tenté de mener hier une opération de sensibilisation au salon de l’agriculture. Rappelons que ces jusqu’aux-boutistes s’introduisent de nuit dans nos champs et détruisent nos récoltes. lls ont donc voulu dénoncer les pratiques agricoles : le diester, l’utilisation d’herbicides, les semences tolérantes aux herbicides (VTH)… bref, une contestation fourre-tout ! L’opération a fait un bide. Notons que le Ministère de l’agriculture a quand même reçu ces militants d’un autre âge sur son stand.