« En réalité, les faucheurs se cachent »

Dans son édition du 25 avril, La France Agricole a publié un courrier signé Fabien Labrunie expliquant la manipulation des faucheurs volontaires qui cherchent toujours à soigner leur image, même s’ils doivent mentir pour y parvenir. Il est temps de dénoncer ces pratiques scandaleuses afin d’y mettre un terme.

FA du 25 avril

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Les Faucheurs volontaires jugés en appel à Orléans le 9 avril 2014

Les faucheurs sont bien des délinquants
La mobilisation des faucheurs fait un bide

Trois Faucheurs Volontaires ont été jugés en appel ce 9 avril à Orléans pour avoir saccagé les champs de tournesol de deux paysans en Indre-et Loire durant l’été 2010. 3 conclusions sont à tirer du procès des délinquants.

La mobilisation des faucheurs devant le tribunal d’Orléans fait un flop
Preuve que ce groupuscule est déclinant et peine à se renouveler, ils étaient une poignée à manifester devant le tribunal. Faute d’avoir des OGM à détruire en France, ils en inventent. 55 faucheurs volontaires ont demandé lors de l’audience à être jugé en même temps que leurs compagnons d’infortune. Le tribunal d’Orléans a rejeté cette demande du fait que ces faucheurs patentés avaient refusé de faire la moindre déclaration sur leurs actes lors des auditions par la gendarmerie. Bref l’instrumentalisation de la justice n’a pas fonctionné.

Les témoins des Faucheurs toujours aux abonnés absents
Les témoins qui avaient refusé de témoigner en 1ère instance en faveur des Faucheurs ont été étrangement absents à Orléans. En 1ère instance en novembre 2012, Marc Dufumier, Olivier Keller, Jean-Baptiste Liboudan, Guy Kastler et Bruno Joly s’étaient livrés à une mascarade en refusant de témoigner. Ce qui leur avait valu 350 euros d’amende à chacun. A croire qu’ils ne sont pas à 350 € près.

Le procès des délinquants a bien eu lieu
« Les Faucheurs ne respectent ni le travail des paysans, ni la propriété privée, ni les récoltes. Ils ont voulu faire de la propagande sur notre dos » ont déclaré les agriculteurs victimes des faucheurs. Le procureur a rappelé qu’une minorité comme les faucheurs ne pouvaient imposer son point de vue aux autres. Pour le procureur, les faucheurs vont continuer à détruire comme ils l’ont fait récemment en Lorraine où ils ont saccagé une plate-forme d’essai désherbage. Le procureur demande que les condamnations prononcées par le tribunal de Tours soient confirmées.

Faucheurs volontaires : les victimes se font entendre

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Avant le procès en appel des faucheurs volontaires, le 9 avril 2013 à Orléans, les agriculteurs « victimes » communiquent auprès des médias. Fabien Labrunie et Michel Beauchesne, agriculteurs dans l’Indre-et-Loire, ont organisé une conférence de presse, à Tavers près d’Orléans, ce lundi matin.

« Avec ce procès, les faucheurs obtiennent une nouvelle tribune pour s’exprimer. Nous voulions arrêter la désinformation. La technique de la mutagénèse, soit l’accélération de la mutation des plantes, n’a rien à voir avec la transgénèse », souligne Fabien Labrunie, soutenu par André Merrien, directeur des études et recherches au Cetiom.

En 2010, les deux agriculteurs ont vu leurs plates-formes d’essais de tournesol, de 6.000 m² et de 150 m², détruites par une quarantaine de faucheurs volontaires. Une perte de récolte d’environ 1.000 euros.

Les deux faucheurs, condamnés à 5.000 € d’amende et trois mois de sursis, ont fait appel.

« Chacun peut avoir son opinion, mais ils n’ont pas le droit de saccager notre travail. Ce n’est pas le procès de la mutagénèse, mais celui de casseurs qui se sont introduits chez nous », ajoute Michel Beauchesne.

Les deux agriculteurs ont réactivé le collectif de soutien « Marre des faucheurs ». Une pétition, avec plus de 700 signataires, circule sur internet.

De leur côté, les faucheurs volontaires organisent un rassemblement, mercredi à 13h00, devant le tribunal d’Orléans.

En savoir plus

« Les agriculteurs mobilisés contre les faucheurs volontaires avant leur procès à Orléans » (AFP)

Deux agriculteurs d’Indre-et-Loire viennent de lancer une pétition pour dire stop aux fauchages et condamner ces actes de « vandalisme », à deux jours du procès en appel de plusieurs faucheurs volontaires qui avaient saccagé leurs parcelles de tournesol en 2010.

Les agriculteurs ont relancé le site qu’ils avaient initié à l’occasion du premier procès à Tours en 2012 – marredesfaucheurs.fr – et ont déjà recueilli plus de 700 signatures. « Ces gens utilisent notre travail pour servir leur propagande. Il ne faut pas se tromper de cible. Ce sont bien nous les victimes, et nous souhaitons que les faucheurs soient à nouveau condamnés », a déclaré Fabien Labrunie, agriculteur à Saint-Branchs (Indre-et-Loire), lors d’une conférence de presse organisée à Tavers (Loiret).

Le procès en appel aura lieu le 9 avril à Orléans. En première instance, deux faucheurs avaient été condamnés à trois mois de prison avec sursis et 5.000 euros de dommages et intérêts pour avoir détruit une parcelle de 6.000 m2 de tournesol lui appartenant, ainsi qu’une autre parcelle de 150 m2 à Sorigny, sur l’exploitation de son collègue Michel Beauchesne. Un troisième prévenu avait été relaxé. Le ministère public, comme les faucheurs, ont fait appel.

Les plants incriminés étaient des tournesols résistants à une variété d’herbicide, produits par les firmes Pioneer et Caussade, et cultivés dans le cadre d’une expérimentation. Ces plantes sont obtenues par mutagénèse, c’est-à-dire par la sélection de gènes mutants, et non par transgénèse (introduction d’un nouveau gène).

Elles sont exclues du champ d’application de la directive européenne sur les OGM, mais les faucheurs jugent ces deux techniques aussi dangereuses l’une que l’autre.

« Ne faisons pas d’amalgame. Nous n’avons rien à cacher, ces plantes sont parfaitement autorisées et contribuent à faire progresser l’agriculture dans le bon sens, par exemple en limitant la quantité d’herbicide nécessaire », a ajouté Fabien Labrunie qui dénonce la volonté des faucheurs « d’interdire toute innovation dans le domaine agricole ».

L’an dernier, les variétés de tournesol obtenues par mutagénèse occupaient environ un tiers des surfaces consacrées à cet oléagineux en France, soit 200.00 ha, contre 30.000 ha en 2010, et la même accélération s’amorce pour le colza, avec environ 15.000 hectares cultivés l’an dernier, soit dix fois plus qu’en 2012, selon les faucheurs.

« Faute d’OGM, les faucheurs en inventent pour assouvir leur militantisme »

 LaFranceAgricole