Les Faucheurs volontaires ont préféré fuir leur responsabilité

4 leçons du procès qui s’est tenu à Tours le 26 novembre 2012

Le procès des Faucheurs Volontaires qui s’est tenu à Tours a révélé le vrai visage des faucheurs volontaires. 3 d’entre eux étaient jugés pour avoir saccagés des champs de tournesol en Indre-et-Loire le 24 juillet 2010.

1-« Courage fuyons ». Mis devant leur responsabilité, les Faucheurs Volontaires ont préféré quitter le tribunal. Spécialistes de l’activisme de rue et dans nos champs, des happenings médiatiques et des actes de vandalisme, ils se montrent beaucoup moins à l’aise dans l’enceinte d’un tribunal. Détruire des parcelles et saccager des récoltes est facile pour eux. Répondre de leurs actes devant les Français moins. Devant les juges, les faucheurs prévenus n’ont pas voulu comparaitre, leurs témoins pas témoigner, sauf un. Où est leur sens des responsabilités ?

2- Les Faucheurs volontaires sont des habitués du maquillage et du double jeu. Les Faucheurs volontaires sont des habitués de la MISE En SCENE et du double jeu.

Pendant l’enquête de gendarmerie qui a précédé ce procès, un certain nombre de faucheurs volontaires étaient invisibles et se cachaient. Seuls 3 d’entre eux ont pu être formellement reconnus par la Justice. Subitement, devant le tribunal, ils font leur apparition demandant à être jugés… Ils font perdre son temps à la Justice et se moquent des juges. Ils crient victoire devant le tribunal pour ne pas perdre la face devant les militants. La réalité est tout autre. Ce sont des fuyards. Des marionnettes qui jouent un piètre spectacle sur le dos des agriculteurs.

3- Le procès a montré que les faucheurs et leurs témoins sont des agronomes en culotte courte, dans leur immense majorité éloignés du travail agricole. Ils viennent pourtant donner des leçons d’agriculture aux paysans. Selon eux, les agriculteurs ne seraient pas libres et seraient prisonniers d’un système agricole. Pour notre part, nous sommes des agriculteurs-citoyens responsables et libres. Et nous sommes confiants dans la Justice de notre pays. Les faucheurs Volontaires sont des vandales et les agriculteurs, des victimes qui demandent réparation.

4- Des agriculteurs d’horizons variés venus soutenir leurs collègues victimes
Il est réconfortant de voir que de nombreux agriculteurs sont venus soutenir devant le tribunal de Tours Fabien Labrunie et Michel Beauchesne victimes des vandales verts. Une mobilisation de solidarité qui a permis de rassembler des agriculteurs d’horizon syndical varié.

Appel à contributions – Le bêtisier des Faucheurs Volontaires

Cela faisait quelque temps que nous n’avions pas publié de billets sur notre site.

Mais devant les inepties proférées par la propagande des faucheurs volontaires, la moutarde nous monte au nez.

Les Faucheurs Volontaires, condamnés pour nombre d’entre eux par la Justice, continuent de parader devant les médias et raconter absolument n’importe quoi sur l’agriculture. Leur mouvement est moribond – 150 militants réels en France – mais qu’importe : ils poursuivent leur intoxication politique et envoie des mycotoxines médiatiques. Notre but est de souligner leur ignorance agronomique. Leurs inepties pleuvent ? foison. Nous en avons en stock des pelletés. Mais aidez-nous ? recueillir leurs plus belles erreurs agricoles.

Nous lançons un appel à contribution : envoyez-vous les plus belles perles que vous avez pu relever venant des faucheurs volontaires et autres agronomes en culotte courte

Attention, nous dénonçons leur incompétence agricole. Nous ne dénonçons pas les personnes ! Contrairement aux pratiques de ces gens, il n’y a aucune violence de notre part. Nous, nous ne détruisons pas les champs d’autrui, nous ne nous introduisons pas chez les autres et ne saccageons rien !!! Notre force, c’est notre pacifisme.

Allez, puisque vous le demandez, voici quelques exemples de bêtises aussi grosses qu’une pomme dans la main :

  • Une bonne agriculture, c’est celle d’autrefois. Le retour ? la terre des citadins, il n’y a que ça de vrai.
  • Un bon désherbage, ça se fait ? la main.
  • Une bonne semence, c’est forcément une semence que l’on fait soi-même.
  • La mutagénèse, c’est la transgénèse. Oubliant que l’agriculture bio en bénéficie largement.

Rendez-vous avec nos prochains billets…

Histoire d’un saccage

Je me souviendrai longtemps de ce samedi 24 juillet 2010. Le temps était radieux et je rentrais chez moi avec la sensation du devoir accompli. Je m’étais levé très tôt et après une dure matinée de travail au champ et au silo, je venais de finir la récolte du blé 2010. Je venais de passer la moissonneuse à mon collègue, à qui il restait encore une bonne journée de travail. J’allais juste me mettre à table quand la gendarmerie m’appela pour me prévenir qu’une de mes parcelles de tournesol avait été détruite au lieu dit Houchinière à Saint-Branchs (en Indre-et-Loire). Ce genre de nouvelles, je ne les entendais qu’à la radio d’habitude. Et pourtant, c’était bien chez moi que les faucheurs volontaires venaient de sévir. Cela fait une drôle d’impression d’être tout à coup à la Une des médias de la région.

J’avais mis en place 7 hectares d’essai avec 34 variétés différentes dont 5 tournesols dits tolérants. C’est une nouvelle technologie qui permet de venir à bout des chardons en utilisant très peu de désherbant. On avait même organisé une visite technique régionale en juin qui avait rassemblé 250 personnes. Un vrai succès. Cette réunion était publique, les essais bien visibles et pancartés. Les publications dans la presse spécialisée nombreuses. Il n’y avait aucune raison de redouter l’action de faucheurs. Tout est transparent chez moi : tout le monde sait ce que je cultive et ce que je sème. Les techniques que j’ai mises en place sont connues et homologuées ; les variétés sont déjà commercialisées à grande échelle. Alors quand j’entendis, par la suite, les faucheurs volontaires dire qu’ils avaient détruit des « OGM cachés », je me dis que, vraiment, s’il n’y avait rien de caché, c’était bien ici !

Au final, les faucheurs ont détruit 6000 m². Sans scrupule. Sans sentiment. Certains pieds de tournesol étaient cassés à 50 cm de hauteur, d’autres avaient la tête coupée et d’autres encore étaient comme passés sous un rouleau. Un vrai désastre. Comme moi, vous auriez ressenti un haut le cœur devant cette parcelle rasée. Quelques tracts et tee-shirts « faucheur volontaire » gisaient sur le sol. Les jalons indiquant le nom des variétés étaient brisés.

J’avais l’impression que ma parcelle était un cimetière? Pourtant, elle avait du potentiel et j’avais hâte de récolter pour connaître tous les résultats. C’est qu’ils étaient beaux mes tournesols.

Une foule de sentiments m’envahirent sans que je puisse vraiment dire lequel dominait. Colère et dégoût revenaient le plus souvent. Je ne souhaite à personne de vivre une telle destruction. Car on a beau dire, c’est très violent de voir son travail anéanti.

Des voisins avaient vu une cinquantaine de voitures de faucheurs volontaires squatter les abords de mon champ. Des journalistes télé avaient même été invités à assister à la destruction ! Comme si c’était un spectacle de filmer la destruction du bien d’autrui !

Si aujourd’hui nous acceptons le saccage d’un champ qu’accepterons-nous demain ? Puis-je vous poser une question : accepteriez-vous de voir des gens détruire votre potager au prétexte qu’ils estiment qu’ils ne sont pas d’accord avec la variété de carotte que vous avez planté ? Accepteriez-vous de voir des gens brûler votre voiture au prétexte qu’ils estiment eux, que votre auto ne respecte pas l’environnement ? Comme vous, je ne peux m’y résoudre et garder le silence. Il y a là une forme de terrorisme.

Il y a eu de nombreuses destructions de champs ces dernières années mais jusqu’à maintenant, nous autres agriculteurs, nous avons préféré faire le dos rond. Nous ne sommes pas des professionnels de l’agitation publique contrairement aux faucheurs volontaires. Nous sommes donc retournés à nos champs. Mais aujourd’hui, trop, c’est trop. Il est urgent de prendre la parole.

Il y a la justice pourrait-on dire ? J’ai déposé plainte et j’espère toujours que la date d’un procès soit décidée. Je n’ai aucune nouvelle. J’attends toujours? et je risque d’attendre encore.

Côté financier, la perte est douloureuse : c’est un mois de salaire pour moi ! Mon assurance refuse de la prendre en charge. Sans compter tout le temps passé à mettre en place des parcelles. Un temps que personne ne me remboursera non plus?

Mais au fait, une question me taraude. Les faucheurs volontaires paradent à la télévision, à la radio. Alors qu’ils sont venus chez moi en catimini pour tout saccager. Vous trouvez cela normal ?

Qui leur répondra ? Qui osera leur dire : « vos méthodes sont violentes et anti démocratiques ». C’est pour cela qu’aujourd’hui, avec mes collègues victimes des faucheurs, nous avons besoin de votre soutien. Si, comme nous, vous ne souhaitez plus que cela se reproduise, soutenez nous. Donnez de la voix. Plus nous serons nombreux à dire stop, plus notre voix portera auprès des Ministères et des médias.

Que vous soyez agriculteur ou non, nous devons réagir pour dire STOP aux fauchages !

Le procès dans la presse

Une analyse de Jean-Yves Nau, ancien journaliste du Monde, sur son blog.

”OGM : Les faucheurs, le procureur et la mutagenèse”

Bêtisier : Les faucheurs Volontaires vantent des pesticides interdits !

Selon les faucheurs volontaires-des-villes, les agriculteurs-des-champs risquent de devenir dépendants des firmes. Ça, c’est Le grand argument de la mouvance écologiste qui pollue l’atmosphère ambiante. En achetant du désherbant et en utilisant des semences certifiées (donc auprès de semenciers), nous autres paysans, on serait esclaves du lobby agrochimique et agricole. La belle affaire.
Cette ineptie est en fait une insulte : les faucheurs nous prennent vraiment pour des gogos ! nous serions si stupides que nous serions « obligés » et « contraints » d’utiliser des solutions des semenciers. Mais enfin, si nous en utilisons, c’est parce que nous le « valons bien » comme dirait l’Oréal. Nous sommes libres de faire nous-mêmes nos propres semences ou non. Nous sommes libres d’acheter tels ou tels désherbants ! La petite différence avec les rares faucheurs qui sont agriculteurs, c’est que nous n’utilisons que des produits homologués et légaux. Houps, nous mettons dans le plat. Bon allons-y à fond alors. Ces mêmes faucheurs qui en appellent à la conscience citoyenne, au respect de la loi et patati patata, n’hésitent pas à utiliser chez eux des produits illicites et interdits ! A l’image de l’huile de neem, un pesticide naturel soupçonné d’être un… perturbateur endocrinien.

La famille Faucheur volontaire Juthier vantant l’utilisation d’un pesticide interdit

Jean-Luc Juthier détruisant un champ de tournesol autorisé