L’ambroisie se développe et menace nos cultures : il faut agir !

téléchargement (1)

L’ambroisie, une plante invasive originaire d’Amérique du Nord, pose depuis plusieurs années un sérieux problème en France, tant pour la santé publique que pour l’agriculture. Cette plante prolifère rapidement, notamment dans les sols laissés à nu, et son pollen est extrêmement allergisant. Entre 1 et 3,5 millions de personnes en France souffrent d’allergies causées par l’ambroisie.

Pour nous, agriculteurs, l’ambroisie représente une réelle menace directe pour les cultures. Sa capacité à envahir nos champs peut entraîner des pertes de rendement significatives. La gestion et les coûts associés de cette plante envahissante exercent une pression économique supplémentaire sur nos exploitations agricoles. L’été 2024 ne nous a pas épargné. Les observatoires et remontées de terrain ont montré que l’ambroisie progressait géographiquement.

Des initiatives ont été mises en place pour lutter contre l’ambroisie, comme des plateformes de signalement permettant aux agriculteurs de demander de l’aide et de coordonner les efforts de lutte. Cependant, la lutte contre cette plante reste complexe et nécessite des interventions répétées, notamment avant la pollinisation et la maturation des graines.

Aussi, malgré les alertes lancées auprès des autorités publiques, l’ambroisie continue de se développer et de menacer nos cultures des solutions innovantes pour limiter son impact. La recherche et l’adoption de nouvelles techniques, telles que les Variétés Tolérantes aux Herbicides (VTH), pourraient offrir des moyens plus efficaces de gérer cette menace et de protéger à la fois la santé publique et les rendements agricoles.

Encore faut-il que la réglementation soit favorable à l’utilisation de ces techniques !

NGT : les agriculteurs en ont toujours besoin !

téléchargement

En avril, le Parlement européen a adopté sa position sur le règlement NGT. Il a fait le choix de l’innovation avec un accès aux NGT encadré.

Pourtant, à la veille d’une réunion technique en juillet, la présidence hongroise a fait part d’une note informelle remettant en question certains points qui avaient déjà été discutés (étiquetage, traçabilité). Marre des Faucheurs espère que les négociations, qui tardent à reprendre, se feront sur la base des travaux déjà menés par les précédentes présidences, bien plus favorables au NGT.

Pourquoi ? L’innovation est essentielle pour notre agriculture :

  • Le changement climatique pose des défis majeurs à l’agriculture, avec des phénomènes météorologiques extrêmes devenant plus fréquents. Les NGT permettent de développer des cultures plus résistantes à la sécheresse, aux inondations et à d’autres conditions climatiques extrêmes, aidant ainsi les agriculteurs à s’adapter aux nouvelles réalités climatiques.
  • Les NGT peuvent aider à créer des variétés de plantes nécessitant moins de ressources, réduisant ainsi l’empreinte écologique de l’agriculture.
  • La réglementation doit également garantir la sécurité des consommateurs et de l’environnement tout en encourageant l’innovation et l’investissement dans la recherche agricole.

Comme mentionné et revendiqué plusieurs fois par le monde agricole, l’adoption de ce règlement permettrait entre autres de garantir et de pérenniser l’utilisation des variétés tolérantes aux herbicides (VTH), incontournables dans la lutte contre l’ambroisie qui touche les cultures de tournesol et de colza. Mauvaise herbe, invasive et hautement allergène, l’ambroisie est présente dans plusieurs régions de France.

Le tournesol, cultivé sur plus de 500 000 hectares, contribue à assoir son l’indépendance en protéines végétales de la France. Ses avantages : favorable à l’agronomie, demande peu d’eau, bénéfique aux abeilles (ressources mellifères).  Il est donc essentiel de maintenir ces surfaces.

Ces VTH représentent quant à elles en France au minimum 30% des surfaces de tournesol et 2 à 5% des surfaces de colza.

Le Collectif Marre des Faucheurs espère donc que l’issue des négociations sera favorable à l’utilisation des NGT.

NGT : les agriculteurs en ont besoin !

Aujourd’hui, 24 avril, les eurodéputés vont devoir confirmer leur position sur la proposition de règlement sur les nouvelles techniques génomiques (NGT). Le Parlement européen avait en effet adopté son mandat au début du mois de février et fait le choix de l’innovation avec un accès aux NGT encadré.

En pleine crise agricole, dans toute l’Europe et particulièrement en France, ce choix de l’innovation n’est pas anodin : c’est la prise en compte de la réalité de terrain et des besoins de nouvelles solutions innovantes pour relever les enjeux de l’agriculture – changement climatique, changement des pratiques agricoles, disponibilité des ressources – ainsi que celui de la souveraineté alimentaire.

De manière très concrète, pour nous agriculteurs, l’adoption de ce règlement permettrait entre autres de garantir l’utilisation des variétés tolérantes aux herbicides (VTH), incontournables dans la lutte contre l’ambroisie qui touche les cultures de tournesol et de colza. Mauvaise herbe, invasive et hautement allergène, l’ambroisie est présente dans plusieurs régions de France.

  • Le tournesol, cultivé sur plus de 500 000 hectares, contribue à assoir son l’indépendance en protéines végétales de la France. Ses avantages : favorable à l’agronomie, demande peu d’eau, bénéfique aux abeilles (ressources mellifères).  Il est donc essentiel de maintenir ces surfaces.
  • Ces VTH représentent quant à elles en France au minimum 30% des surfaces de tournesol et 2 à 5% des surfaces de colza.

Ces variétés VTH sont donc incontournables. Sans VTH, la SAU de tournesol s’affaisserait.

Le Collectif Marre des Faucheurs espère que les nombreux débats sur ce sujet ces derniers mois ont permis le basculement d’un discours exclusivement militant et idéologique vers un raisonnement éclairé, conscient des enjeux agronomiques, sanitaires, environnementaux, de la sphère politique et de l’opinion publique. Il en va de l’avenir du plan « protéines », cher au gouvernement, et plus largement de notre agriculture.

Procès de Castelnaudary : Derrière leur déguisement de lanceurs d’alerte, les Faucheurs volontaires sont des délinquants.

mdf

Le 07 novembre 2023 – Ce mercredi 8 novembre, deux faucheurs volontaires doivent comparaître devant le Tribunal Judiciaire de Carcassonne. Ils faisaient tous deux partie d’une équipe des cinquante faucheurs qui, en mars 2021, avaient éventré des sacs de semences de blé et de tournesol sur le site du groupe coopératif Arterris à Castelnaudary. Ce groupe de délinquants prétextait la présence d’ « OGM cachés » pour saccager des sacs de semences VrTH (variétés rendues tolérantes aux herbicides), pourtant parfaitement légales, et pour justifier leur activisme soi-disant « non-violent ».

Les faucheurs volontaires ne sont pas des lanceurs d’alertes mais des colporteurs éhontés de mensonges et de fausses accusations.

En effet, comme n’ont cessé de le rappeler les représentants du groupe Aterris, les « OGM cachés » que dénonçaient les faucheurs volontaires sont en réalité des variétés tolérantes aux herbicides (VTH ou VrTH). Elles sont issues de la technique de la mutagénèse, une technique légale qui bénéficie à toutes les agricultures, conventionnelle et biologique. Elles sont essentielles dans la lutte contre l’ambroisie, une plante invasive et allergène. Sans ces variétés, il ne serait plus possible de cultiver le tournesol dans de très nombreuses régions en France fortement contaminées par l’ambroisie. Rappelons que cet été, de nombreux départements ont été placés en alerte rouge « risque allergique élevé » en partie à cause de cette plante, l’ambroisie.

Les faucheurs volontaires ne sont pas des lanceurs d’alertes mais de véritables délinquants fauteurs de trouble.

Leur activisme n’est pas anodin et la multiplication des attaques, verbales et physiques, contre les professionnels du monde agricole n’est pas sans conséquences. Les faucheurs volontaires réalisent un travail de sape de l’agriculture française. Nous pouvons témoigner que le viol de nos propriétés privées et le saccage de nos cultures créent des traumatismes profonds chez tous les agriculteurs. Ces agissements sont délétères pour la société civile et l’avenir de l’agriculture française (suspicions, méfiance à l’égard du monde agricole engendrées par de fausses accusations, réticence pour la jeune génération d’emprunter la voie de l’agriculture, etc.).

Les faucheurs volontaires ne sont pas des lanceurs d’alerte mais des professionnels de l’agit-prop. Ils souhaitent faire de leurs procès de véritables tribunes politiques.

Début novembre, 31 autres faucheurs ont déclaré souhaiter être jugés aux côtés des deux mis en cause : « Nous sommes coresponsables de cette insurrection citoyenne. S’il y a des sanctions, nous voulons les porter aussi ».

Le Collectif Marre des Faucheurs souhaite que des sanctions soient prononcées à l’encontre des faucheurs volontaires. Il existe des voies de recours légales pour porter ses opinions. Un saccage est un acte violent et illégal qui ne doit pas rester impuni et ne peut se cacher derrière une connotation « citoyenne ».

Marre des Faucheurs : les Faucheurs Volontaires condamnés

« Nous sommes plusieurs agriculteurs à avoir subi depuis 2010 des destructions de nos champs de tournesol. Ces saccages ont été menés parfois de nuit selon des méthodes commandos parfaitement rodées. Nous ne pouvons plus accepter le discours des Faucheurs et leur diktat qui relèvent d’une manipulation doublée d’une grande violence ». Marre des Faucheurs rassemble des paysans qui ont subi des destructions dans lAllier, lIsère, le Rhône, la Drôme et lIndre-et-Loire.

Le 25 mai 2016, la Cour de Cassation a rendu son verdict en rejetant la demande de trois faucheurs volontaires. Les faucheurs volontaires, condamnés à trois mois de prison avec sursis et dommages et intérêts, ont vu leur peine aggravée par 4 000 € de dommages et intérêts supplémentaires soit un total de 11 000 euros pour des saccages de parcelles de tournesol en juillet 2010 près de Tours. Les paysans victimes attendent toujours le versement des sommes.

En août 2017, 62 faucheurs volontaires s’étaient rendus sur des parcelles d’essais agronomiques à Vieillevigne dans le seul objectif de les saccager. Jugés au tribunal d’instance de Toulouse en mars 2022, seuls 3 d’entre eux avaient eu le droit à un procès. Le mercredi 11 mai 2022, le tribunal de Toulouse les a condamnés à trois mois de prison avec sursis et 458 000 euros de dédommagement.

Procès des faucheurs de Castelnaudary (2021) : Les faucheurs volontaires ou le discours des idéologues

mdf

En 2021, une cinquantaine de faucheurs volontaires rentraient par effraction sur un site du groupe Arterris, éventrant les sacs de semences de blé et de tournesol. Ils dénonçaient ce qu’ils appellent des « OGM cachés ». Deux d’entre eux doivent comparaître mercredi 8 novembre au Tribunal Judiciaire de Carcassonne[1]

 « Non à une agriculture mortifère », « transparence exigée », « pour une agriculture vivante »[2]. Les militants environnementalistes recourent toujours aux vieilles ficelles de l’agit-prop.  Un enchaînement de slogans déconnectés de la réalité !

Une nouvelle fois, le Collectif Marre des Faucheurs tient à rappeler ces trois points clefs :

1.   Les Variétés Tolérantes aux herbicides (VTH ou VRTH) sont issues de la technique de la mutagénèse – technique qui bénéficie à toutes les agricultures (biologique et raisonnée).

2.  Les VTH sont essentielles dans la lutte contre l’ambroisie. Cet été de nombreux départements ont été placés en alerte rouge « risque allergique élevé » en partie à cause de cette plante, l’ambroisie.

3. Les agriculteurs sont des professionnels libres, responsables (et majeurs !). Ce qui signifie qu’ils connaissent leur métier et ne sont pas aux mains de l’Etat, des firmes ou… des faucheurs volontaires.

Avantages des VTH :

  • désherber les adventices dans des situations particulièrement difficiles comme celle de l’ambroisie. 
  • mener une lutte raisonnée en réduisant les utilisations de désherbants.
  • sans ces variétés VTH, il ne serait plus possible de cultiver le tournesol dans de très nombreuses régions en France fortement contaminées par l’ambroisie

Malgré la comparution de seulement deux faucheurs sur cinquante, le collectif Marre des Faucheurs attend de ce prochain procès que ces actes de délinquance soient punis.

Il espère également, dans un contexte de pression importante sur les cultures (parasites et maladies), d’évolution du cadre législatif (utilisation des produits phytosanitaires et protection des plantes, techniques génomiques, etc.)  que les faucheurs volontaires prennent la peine de se former sur ces sujets clefs. Car si les agriculteurs ont conscience des véritables enjeux que cela représente (agronomiques, sanitaires, environnementaux), les faucheurs sont restés embourbés dans un militantisme « vert », donneur de leçon et encourageant les hors-la-loi.


 


[1] Le procès avait été reporté : il devait avoir lieu le 1er mars 2023.